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Alimentation

Les algues alimentaires peuvent être cancérogènes

D’après un rapport de l’Anses, les algues utilisées pour réaliser des makis contiennent souvent du cadmium en trop grande quantité. 

Les algues alimentaires peuvent être cancérogènes mila103/iStock




Fraîches, séchées ou encore poêlées : les algues alimentaires peuvent être cuisinées sous différentes formes. Populaires dans la cuisine asiatique, notamment japonaise, elles sont aujourd’hui également consommées en France et en Europe. Un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) constate que les algues peuvent contenir une substance cancérogène, le cadmium, en trop grande quantité.

Des troubles associés aux algues 

La composition des algues les rend plus susceptibles de stocker des éléments métalliques, comme le plomb, l’arsenic ou le cadmium. Ce dernier est largement répandu dans l’environnement, à cause des activités industrielles et agricoles. Le cadmium fait partie des agents cancérogènes reconnus : il est responsable d’atteintes rénales chez l'humain, peut provoquer des fragilités osseuses et est néfaste pour la reproduction. 

Une concentration supérieure au niveau recommandé

L’Anses a réalisé environ 250 prélèvements sur des algues non-transformées, destinées à l’alimentation. Elle constate que 26% d’entre elles contiennent plus de 0,5 mg de cadmium par kilo. Ce poids constitue le seuil déterminé par le Conseil supérieur d’hygiène publique de France. Selon la variété d’algue, les concentrations ne sont pas équivalentes. L’Anses estime que les macro-algues brunes, comme le wakamé, et les macro-algues rouges, comme le nori qui permet de faire des feuilles pour les makis, sont généralement plus contaminées au cadmium que les autres espèces. 

Réduire les concentrations pour préserver la population 

Face à ce constat, l’organisme suggère de fixer des seuils plus bas. Elle recommande de limiter la concentration de cadmium dans les algues alimentaires à 0,35 milligramme par kilo de matière sèche. D’après ses conclusions, cela permettrait “d’assurer, dans 95 % des cas, le non-dépassement de la dose journalière tolérable en cadmium”, car cette matière est présente dans d’autres aliments, mais aussi dans la fumée du tabac. D’après les observations de l’Anses, les algues représentent aujourd’hui 19% de la dose journalière tolérée de cadmium, si les concentrations étaient diminuées selon ses recommandations, cette proportion s’abaisserait à 11,5%.

En 2010, 20 millions de tonnes d’algues ont été produites à travers le monde, contre seulement deux millions en 1970. La majeure partie d’entre elles sont issues de la phytoculture, c’est-à-dire d’une culture de masse destinée à la vente. 

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