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Covid-19 : les pharmacies autorisées à réaliser des tests rapides d'orientation diagnostique

Depuis samedi 11 juillet, il est possible d’effectuer en pharmacie un test rapide d’orientation diagnostique, qui permet de savoir si notre organisme a fabriqué ou non des anticorps contre le SARS-CoV-2.

Covid-19 : les pharmacies autorisées à réaliser des tests rapides d'orientation diagnostique CrispyPork/iStock




L'ESSENTIEL
  • Depuis le 11 juillet et jusqu'au 30 octobre, les pharmacies sont autorisées à réaliser des tests rapides d'orientation diagnostique.
  • Les TROD consistent à vérifier la présence d'anticorps dans l'organisme et donc de savoir si l'on a été, ou non, infectés par le coronavirus.

Réclamés depuis de longues semaines par les pharmaciens, les tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) peuvent désormais être réalisés en officine. Un décret les y autorisant vient en effet d’être publié samedi 11 juillet dans le Journal Officiel.

Jusqu’au 30 octobre prochain, et "à titre exceptionnel, [...] les pharmaciens d'officine [...] peuvent réaliser les tests rapides d'orientation diagnostique sur sang capillaire de détection des anticorps dirigés contre le SARS-CoV-2". 

Jusqu’à présent prérogative des laboratoires d’analyses médicales, le TROD consiste à prélever au bout du doigt une goutte de sang afin de le mettre en contact avec un réactif qui met en évidence, ou non, la présence d’anticorps. Rapide à réaliser (il affiche un résultat en quelques minutes), le TROD permet donc de savoir si un individu a été exposé au virus et s’il a développé (ou est en train de développer) une réponse immunitaire.

En cas de réponse positive du TROD, une prise de sang et un examen en laboratoire devront être effectués. Un test virologique (RT-PCR) peut aussi être réalisé en complément pour vérifier si le virus est toujours présent dans l’organisme.

Une mesure contestée par les biologistes

Parallèlement, le ministère de la Santé a établi une liste des 51 tests autorisés sur le territoire français. Tous n’ont pas le même fonctionnement : certains ne détectent ainsi que les anticorps igG (immunoglobulines G), qui se forment 14 jours après avoir été en contact avec le virus, tandis que d’autres indiquent aussi la présence d’igM (immuniglobulines M) qui peuvent être détectés une semaine après l’infection.

Quid de l’efficacité des tests rapide d’orientation diagnostique ? S’ils permettent bien de détecter les anticorps produits par l’organisme après une infection, ils n’indiquent en revanche pas si l’on est encore porteur du virus, et donc contagieux.

Interrogé par RTL, François Blanchecotte, président du syndicat des biologistes, le voit comme "une image polaroïde". "Ça veut dire qu’on vous prend ce jour-là, au jour J. Si vous n'avez pas d'anticorps, forcément, 15 jours, trois semaines plus tard, ça ne veut pas dire que des anticorps ne sont pas présents dans votre sang", rappelle-t-il.

Opposés à la réalisation en pharmacie de ces tests rapides d’orientation diagnostique, les syndicats de médecins biologistes ont, dans un communiqué daté du 3 juillet, mis "en garde les autorités et le grand public sur les difficultés d'utilisation et sur la complexité de l'interprétation des résultats de ces tests sérologiques" et indiqué que le test par voie nasale avec écouvillon était plus efficace, car il indique si le patient est contagieux.

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