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Journée nationale du don et de la greffe d'organes : le vrai du faux

A l'occasion de la journée nationale nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe, Pourquoi docteur démêle le vrai du faux sur la question. 

Journée nationale du don et de la greffe d'organes : le vrai du faux vchal/iStock




L'ESSENTIEL
  • En 2019, 7 901 personnes ont été greffées en France.
  • Si vous ne souhaitez pas donner vos organes et tissus après votre mort, vous pouvez exprimer votre opposition en vous inscrivant sur le registre national des refus.
  • La durée de vie moyenne d’un greffon est de dix ans.

Chaque année en France, près de 5 800 personnes donnent un organe permettant de réaliser une greffe, soit un peu plus de 15 par jour. En 2019, 7 901 personnes ont été greffées. Ce lundi 22 juin, se tient la Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe. A cette occasion, l’Agence de la biomédecine a lancé une campagne de communication intitulée Un lien qui nous unit tous. Pourquoi docteur démêle le vrai du faux sur le don d’organes et la greffe.  

Le rein est l’organe le plus donné en France: VRAI

En 2019, 3 643 reins ont été greffés. Arrive ensuite la greffe de foie (1 355), celle du cœur (425), du poumon (384), du pancréas (107), du cœur-poumon (9) et de l’intestin (1).

Une fois mort, je suis obligé de donner mes organes: FAUX

Si vous ne souhaitez pas donner vos organes et tissus après votre mort, le principal moyen d’exprimer votre opposition est de vous inscrire sur le registre national des refus.Vous pouvez également faire valoir votre refus de prélèvement par écrit et confier ce document daté et signé à un proche. En cas d'impossibilité d'écrire et de signer vous-même ce document, deux témoins pourront attester que le document rédigé par une tierce personne correspond bien à l'expression de votre souhait. Enfin, vous pouvez communiquer oralement votre opposition à vos proches qui devront en attester auprès de l'équipe médicale. Une retranscription écrite des circonstances de l’expression de ce refus sera réalisée”, explique l’Agence de biomédecine sur le site dondorganes.fr.  

Si je suis majeur, volontaire et bonne santé, je peux donner un organe de mon vivant: VRAI

Aujourd’hui, le cercle des donneurs vivants d’organes s’étend aux personnes suivantes : “Le père ou la mère et, par dérogation, un fils ou une fille, un frère ou une sœur du receveur, son conjoint, ses grands-parents, oncles ou tantes, cousins germains et cousines germaines ainsi que le conjoint du père et de la mère”, explique l’Agence de biomédecine. Vous pourrez également donner un organe si vous pouvez prouver au moins deux ans de vie commune avec le receveur ou un lien affectif étroit et stable avec ce dernier depuis au moins deux ans.

Mort, le donneur ne peut pas être un enfant: FAUX

Si la personne est décédée est un mineur, le don d’organes et de tissus ne peut avoir lieu que si au moins l’un titulaires de l’autorité parentale, ou le tuteur, y consent par écrit.

Il y a une limite d’âge pour le don d’organe: FAUX

Aujourd’hui, le prélèvement d’organes est possible à tous les âges. “En 2019, 2,6% des donneurs en état de mort encéphalique avaient 17 ans ou moins, 26,9% de 18 à 49 ans, 29,6% de 50 à 64 ans et 40,9% plus de 65 ans”, note l’Agence de biomédecine.

Si je donne un organe de mon vivant, cela peut être suivi de complications: VRAI

Fort heureusement, la majorité des complications enregistrées par l’Agence de la biomédecine sont des cas peu sévères et transitoires. Les plus fréquents sont les douleurs post-opératoires (24%). Les complications post-opératoires nécessitant une ré-hospitalisation et/ou une ré-intervention chirurgicales sont rares puisqu’elles ne concernent qu’entre moins de 1% et 3% des cas, environ.

Les patients peuvent attendre une greffe pendant des années: VRAI

Les malades nécessitant une greffe d’organes sont inscrits par leur médecin sur la liste nationale d’attente. Certains sont prioritaires. Parmi eux, les enfants, les personnes dont la vie est menacée à très court termes ou celles pour lesquelles la probabilité d’obtenir un greffon est très faible à cause de caractéristiques morphologiques ou immunogénétiques particulières. Pour les autres, plus de deux ans en moyenne s’écoulent entre l’inscription sur la liste et la greffe. Rappelons par ailleurs qu’un patient peut être retiré de la liste de manière temporaire en raison d’un problème de santé avant d’y être ré-inscrit.

Chaque minute compte entre le prélèvement de l'organe et sa greffe: VRAI

Entre le moment où l’organe est prélevé et le moment de la greffe, il ne faut pas dépasser 3 à 4 heures pour un cœur, 6 h en moyenne pour un foie, 6 à 8 h pour un poumon et 24 à 36 h pour un rein. 

Un patient peut rejeter la greffe: VRAI

Il arrive que le système immunitaire perçoive le greffon transplanté comme un intrus et le rejette. Cela peut arriver dans les jours ou les mois suivant l’opération. Le patient souffre alors de divers symptômes, en fonction de l’organe reçu. Pour limiter les risques de rejet de greffe, les patients transplantés doivent suivre, à vie, un traitement à base de médicaments immunosuppresseurs ou anti-rejet.

Les médicaments immunosuppresseurs sont lourds en effets secondaires: VRAI

Freiner le système immunitaire a des conséquences. Le traitement augmente donc les risques de cancers, d’infections, de maladies cardiaques et rénales. C’est pourquoi, les chercheurs travaillent actuellement à mettre au point des nouveaux médicaments qui pourraient permettre de contrôler plus finement la réaction immunitaire. En France, un traitement à base de fragment d’anticorps est actuellement en essai de phase I. D’après l’Inserm, ses résultats sont prometteurs. 

Un greffon dure toute la vie: FAUX

La durée de vie moyenne d’un greffon est de dix ans. Certaines personnes arrivent toutefois à vivre avec le même greffon pendant 15, 20 ou même 30 ans.

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