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Grossesse : la pollution et les grosses chaleurs augmentent les risques de naissance prématurée

Une récente étude démontre que les fortes températures et la pollution sont associées à un risque plus élevé de naissance prématurée, à un faible poids à la naissance et à la mortinatalité.

Grossesse : la pollution et les grosses chaleurs augmentent les risques de naissance prématurée torwai /istock




Nous savons grâce aux travaux de chercheurs chinois que la pollution de l'air augmente les risques de fausse couche. Une nouvelle étude publiée dans le JAMA démontre cette fois que les grosses chaleurs et la concentration de particules fines dans l'air augmentent des risques de naissance prématurée, l'insuffisance pondérale à la naissance et la mortinatalité. Une nouvelle qui intervient alors que le record de température qui vient d'être observé avec 38° enregistrés samedi 20 juin en Sibérie au-delà du cercle arctique est un nouveau signe des changements climatiques en cours.

Pour dresser ce constat alarmant de l'impact du réchauffement et de la pollution, les chercheurs ont réalisé un travail titanesque en analysant les données de 57 études menées entre 2007 et 2019 sur 32,8 millions de naissances. L'exposition aux particules fines PM2,5 ou à l'ozone était associée à un risque accru de naissance prématurée dans 19 études et à un faible poids à la naissance dans 25 études.

Une hausse du risque de naissance prématurée

Les hautes températures augmentent le risque de naissances prématurées de 8,6 à 21%”, expliquent les chercheurs. De même, “les bébés en sous-poids à la naissance sont plus fréquents lorsque les températures deviennent plus chaudes.” 

Plus précisément, “chaque augmentation de température de 1 degré Celsius au cours de la semaine précédant l’accouchement entraine une probabilité 6% plus élevée d’avoir un enfant mort-né entre mai et septembre”. L'une des 57 études démontre même qu'une exposition prolongée à un air pollué pendant le dernier trimestre de grossesse augmente de 42% le risque d’avoir un bébé mort-né.

Les chercheurs ont également découvert que les femmes issues de populations minoritaires étaient plus concernées : “On savait déjà que les problèmes liés à la grossesse étaient plus graves pour les femmes noires, commente dans le New York Times Rupa Basu, une des autrices de l’étude. Mais là, on s’est rendu compte que cette disparité est encore plus accentuée par l’exposition à la pollution et à la chaleur.”

Les conséquences de la pollution sur le développement du fœtus

Les effets délétères de la pollution sur la santé sont de plus ne plus connus. En 2018, une équipe française a analysé les mécanismes expliquant l’effet des polluants de l’air sur le développement du fœtus et en avait conclu qu’ils pourraient passer par une altération du placenta. 

Le développement du fœtus et en ont conclu qu’ils pourraient passer par une altération du placenta. Les mères les plus exposées au dioxyde d’azote pendant leur grossesse présentaient une modification épigénétique sur le gène ADORA2B. “Des défauts dans l’expression de ce gène ont été associés dans d’autres études à la prééclampsie, une maladie de la grossesse fréquente et grave si elle n’est pas prise en charge” expliquait Johanna Lepeule, chercheuse à l'Inserm.

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