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Maldies chroniques : la démocratisation de la téléconsultation

L'usage de la téléconsultation s'est démocratisé pendant le confinement, notamment auprès des patients chroniques. 

Maldies chroniques : la démocratisation de la téléconsultation Andrew_Rybalko/iStock




L'ESSENTIEL
  • Une campagne nationale débute ce 11 juin pour inciter les patients chroniques à consulter leur médecin
  • 24% d'entre eux ont "téléconsulté" un généraliste et 28% un spécialiste
  • Les contraintes règlementaires de la téléconsultation imposées par l'Assurance maladie pourraient s'assouplir

Bien qu'elle existe depuis 2009, la téléconsultation a trouvé grâce aux yeux des patients pendant le confinement. Si elle s'est avérée utile pour tous les Français en ayant fait usage, elle s'est révélée essentielle pour le suivi des personnes atteintes de maladies chroniques (diabète, obésité, hypertension...), particulièrement à risque face à la Covid-19.

La téléconsultation, prisée des citadins et des jeunes

Selon un sondage réalisé en marge de la campagne de sensibilisation #revoirsonmedecin destinée à inciter les 15 à 20 millions de patients chroniques français à retourner voir leur médecin, 24% d'entre eux y ont eu recours pour consulter un généraliste et 28% pour s'entretenir avec un spécialiste. Une tendance plus marquée chez les citadins (13% habitent dans une commune de plus de 100 000 habitants) et les jeunes (27% des répondants ont entre 18 et 29 ans)

Ce résultat n’est pas surprenant et corrobore le sentiment déjà existant selon lequel la téléconsultation correspond à une population plus jeune et active pour laquelle, la plupart du temps, la visite en cabinet médical est impossible à caser dans un agenda déjà surchargé”, analyse Lina Williatte, Vice-présidente de la Société française de santé digitale. 

C'est en Ile-de-France que les patients chroniques ont été les plus nombreux à utiliser ce service médical (31% pour consulter un généraliste et 37% pour un spécialiste). Malgré un progrès évident, 61% des malades chroniques affirment tout de même ne pas avoir “téléconsulté” leur médecin parce que ce dernier n'avait pas mis ce service en place et 23% par manque de confiance. le sentiment de défiance semble étonnamment plus prononcé chez les 18-29 ans (38%) que chez les plus de 60 ans (20%). “A l’évidence, la téléconsultation doit encore faire parler d’elle pour entrer dans les mœurs des patients, comme un moyen fiable de prendre en charge sa santé.”

Tout l'intérêt de la téléconsultation

Depuis le déconfinement, même si les consultations médicales présentielles ont augmenté, 11% des malades chroniques ont continué à consulter leur généraliste par téléconsultation et 15% l'on fait avec un spécialiste. Dans les semaines à venir : 4% souhaitent faire usage de la téléconsultation (12% des 30-44 ans et 12 des + de 60 ans). “La téléconsultation n'a pas vocation à remplacer la consultation présidentielle, mais à la compléter”, explique Lina Williatte. Notamment pour “rompre l'isolement” et conserver le lien patient-médecin.

Depuis 2018, la téléconsutlation est prise en charge par l'Assurance maladie sous certaines conditions, notamment celle d'être uniquement proposée par le professionnel de santé au patient et complétée par des consultations présentielles. “Il fallait respecter un certain nombre de contraintes.”

Les circonstances exceptionnelles auxquelles nous avons fait face à cause de la pandémie a engendré un assouplissement temporaire de ces règles, lequel laisse espérer que la règlementation encadrant la téléconsultation soit enfin allégée. Selon la spécialiste, c'est en bonne voie, même si le ministère de la Santé tient à éclaircir certains points, notamment celui de la sécurité des données des patients. 

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