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Psychologie

Le tempérament des bébés nous en dirait long sur leur futur personnalité d'adulte

Des chercheurs américains confirment qu'un comportement inhibé dans l'enfance influencera la personnalité à l'âge adulte.

Le tempérament des bébés nous en dirait long sur leur futur personnalité d'adulte Sasiistock/iStock




L'ESSENTIEL
  • Les traits de caractère des bébés jusqu'à 14 mois se retrouvent dans leur personnalité d'adultes
  • L'inhibition comportementale chez les enfants peut déboucher plus tard sur des troubles anxieux

Il serait possible de déterminer le tempérament qu'aura un bébé à l'âge adulte. C'est en tout cas ce que suggèrent des chercheurs de l'université du Maryland (Etats-Unis), dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences.

L'inhibition comportementale influe sur le tempérament

Ces derniers se sont concentrés sur l'inhibition comportementale, un trait de personnalité qui rend craintif et très prudent. Ils ont évalué ce tempérament chez 165 bébés âgés en moyenne de 14 mois, puis de nouveau chez 115 d'entre eux à l'âge de 15 ans et enfin, chez 109 d'entre eux à l'âge de 26 ans. Les chercheurs ont également étudié leurs psychopathologies, cerné leur personnalité, et analysé leur rapport aux autres et leurs résultats scolaires ainsi que professionnels.

Résultat : les bébés affichant une inhibition comportementale auraient tendance à devenir des adultes de 26 ans plus réservés, ayant moins de relations sentimentales et d'interactions sociales et familiales que les autres. Selon les chercheurs, l'inhibition comportementale n'impacterait cependant pas les résultats scolaires ou la réussite professionnelle.

Un risque accru de troubles anxieux

En 2013, ces mêmes chercheurs faisaient déjà le lien entre personnalité inhibée et troubles anxieux : “L’inhibition comportementale pourrait non seulement prédisposer spécifiquement à l’anxiété mais aussi être un facteur de risque plus général de troubles d’internalisation”, expliquaient-ils. Dans cette récente étude, ils confirment que les jeunes de 15 ans affichant une inhibition comportementale avaient un risque plus élevé de souffrir d'anxiété et de dépression à l'âge adulte. 

Plusieurs études ont été menées sur l'inhibition comportementale depuis le début des années 1900. En 1962, Jérôme Kagan, alors professeur de psychologie à l'université d'Harvard, découvre en étudiant les résultats d'une étude menée sur le sujet depuis 1920 que certains enfants très craintifs avaient des réactions d’inhibition face à des situations non familières. “La plupart de ces enfants étaient devenus des adultes qui avaient conservé ces traits de personnalité, avec un profil anxieux, et qui présentaient un caractère timide prononcé, pathologique, et souvent une attitude de retrait face à des situations sociales, ou jusqu’à l’évitement”, écrit en 2008 Victor Segalen, dans sa thèse Phobie sociale et inhibition comportementale chez l'enfant et l'adolescent

Selon Kagan, ces enfants ont du mal à parler spontanément à des enfants ou des adultes inconnus, ne sourient pas spontanément à des inconnus, mettent du temps à se relaxer lorsqu'ils se trouvent dans des situations nouvelles, ou encore souffrent de tensions musculaires, d'une accélération du rythme cardiaque face à un stress et en position debout et d'allergies atopiques.

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