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Intelligence artificielle et santé : la problématique de l’utilisation des données

L'utilisation des données est au cœur du bon fonctionnement de l'Intelligence artificielle, notamment dans le domaine de la santé. Un débat politique, juridique et éthique sur le sujet, est donc indispensable pour aller de l'avant médicalement. 

Intelligence artificielle et santé : la problématique de l’utilisation des données monsitj/iStock




A l’heure actuelle, les applications de l’Intelligence artificielle (IA) dans le domaine de la santé alimentent beaucoup d’espoirs. L’IA permet par exemple de développer des dispositifs médicaux avec des logiciels embarqués permettant à la fois une transmission des données, leur analyse, une mise à jour logicielle et des fonctionnalités nouvelles issues de ces analyses.

Pourtant, si le potentiel de ces technologies parait considérable en termes de santé, aucune révolution en la matière n’a été observée depuis quelques années. Non pas à cause de freins technologiques mais en raison de barrières culturelles et législatives en ce qui concerne l’utilisation des données, déplorent les spécialistes. Or, ces dernières sont la clé de voute de l’IA. La machine et ses algorithmes auront beau être ultra performants, ils ne servent à rien si les données sont de mauvaise qualité. "La valeur créée par l’Intelligence artificielle provient des données nécessaires à l’apprentissage bien plus que l’algorithme", note ainsi le Conseil national du numérique. L’utilisation des données étant au cœur du bon fonctionnement de l’IA, un débat politique, juridique et éthique est donc indispensable pour aller de l’avant.

Aujourd’hui, quand un hôpital obtient les données d’un patient avec son consentement, celles-ci sont utilisées dans le cadre de soins ou de diagnostics. La législation impose de demander à nouveau au patient son autorisation si le médecin souhaite les exploiter en vue d’un autre projet. Cette approche semble être un frein au Big Data qui, pour être efficace, nécessite d’avoir accès à une masse de données la plus large possible. Toutefois, la loi ne permet de sortir ces données qu’après des processus d’anonymisation et de regroupement.

Trouver rapidement des solutions techniques et juridiques

Idéalement, chaque citoyen devrait pouvoir décider s’il veut partager ses données, médicales ou non. Il faudrait donc entreprendre un travail d’éducation en profondeur auprès des patients pour que chacun prenne conscience du potentiel d’utilisation qu’elles représentent et puisse ainsi décider en connaissance de cause de les offrir à la recherche, ou non.

Alors que ce consentement du particulier est au cœur même du sujet, des chercheurs ont mis en place la blockchain, "une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle". Cet outil permettra donc à ce consentement d’être solidement répertorié. Il aidera également à savoir précisément quel usage est fait de telle ou telle donnée. 

Mais en attendant que tous ces obstacles soient dépassés, il faut trouver rapidement des solutions techniques et juridiques pour permettre aux centres hospitaliers et aux institutions de recherches d’utiliser ces données pour avancer médicalement, estiment les spécialistes.

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