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Dépendance

Démence : les aidants manquent de sommeil

Chaque semaine, ils perdraient entre 2,5 et 3,5 heures de sommeil à cause de difficultés d’endormissement ou de réveils intempestifs. 

Démence : les aidants manquent de sommeil Halfpoint/ISTOCK




Près de 11 millions de personnes aident un de leur proches malade, handicapé ou dépendant en France. Cette situation peut générer des angoisses ou des préoccupations qui ont des conséquences sur la santé. D’après une étude de l’université Baylor aux Etats-Unis, les aidants perdent entre 2,5 et 3,5 heures de sommeil par semaine, en comparaison au reste de la population. 

35 études analysées 

Les chercheurs ont analysé 35 études pour obtenir un échantillon de plus de  3 200 aidants qui s’occupaient d’un proche souffrant de démence. En plus des heures de sommeil en moins chaque semaine, ils déclaraient faire des nuits de moins bonne qualité par rapport aux non-aidants. Certains avaient des difficultés à s'endormir et d’autres à le rester. "Perdre 3,5 heures de sommeil par semaine semble peu, analyse Chenu Gao, l’une des auteures de l’étude, mais les aidants accumulent souvent un déficit de sommeil sur plusieurs années." D’après elle, cela peut avoir des conséquences sur leur santé mais aussi sur leur capacité à soutenir leur proche. "Peut-être qu’un aidant pourrait oublier un médicament ou réagir avec plus d’émotions que d’ordinaire", précise Michael Scullin, co-auteur. 

Des solutions pour améliorer la qualité du sommeil

En s’intéressant à différents critères, comme l’exercice physique ou la consommation d’alcool le soir, les chercheurs ont trouvé plusieurs pistes afin d’améliorer le sommeil des aidants. Des changements simples au quotidien ont un effet direct sur la qualité des nuits : se créer une routine pour le coucher, faire un peu d’exercice physique ou encore s’exposer à la lumière naturelle le matin. D’après Chenu Gao, les médecins doivent aussi tenir compte de ce sommeil dégradé des aidants : "les professionnels de santé devraient réfléchir à des interventions non plus seulement destinées au patient mais aussi à son conjoint, son enfant ou son ami qui l’aide." À terme, accorder plus d’importance au rôle des aidants sera nécessaire. Le nombre de personnes dépendantes devrait encore augmenter dans les années à venir. La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques estime déjà que le nombre d’aidants atteindra 2,3 millions en 2060. Ils étaient 1,1 million en 2010. 

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