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Cardiologie

L’hypertension artérielle augmente le risque de valvulopathie

Une nouvelle étude établit un lien entre l’exposition à long terme à une pression artérielle élevée et l’augmentation du risque de maladie des valves cardiaques.

L’hypertension artérielle augmente le risque de valvulopathie megaflopp/iStock




Correspondant à une hyperpression du sang sur la paroi des artères, l’hypertension artérielle (HTA) est une maladie silencieuse qui expose à un risque majeur d’accidents cardiovasculaires. En cause : la pression maximale quand le sang est éjecté dans les artères, qui occasionne à terme une rigidification et un vieillissement prématuré des parois artérielles.

L’infarctus du myocarde, les attaques cérébrales et l’insuffisance rénale peuvent être causées par une hypertension, mais aussi, comme le révèle une nouvelle étude publiée dans la revue JAMA Cardiology, des maladies cardiaques valvulaires.

"Quelques études antérieures suggéraient que l'hypertension artérielle était associée à un risque accru de cardiopathie valvulaire, mais on ne savait pas si les associations observées étaient causales", explique Milad Nazarzadeh, chercheur au George Institute for Global Health, au Royaume-Uni, et co-auteur de ces nouvelles recherches. "Cette étude, qui complète nos travaux précédents, fournit la meilleure preuve à ce jour pour cette association causale et confirme que l'exposition à l'hypertension augmente considérablement les risques de maladie valvulaire majeure (y compris sténose aortique, régurgitation aortique et mitrale)."

Un risque multiplié par trois

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont utilisé une méthode très précise basée sur les gènes appelée randomisation mendélienne : dès la naissance, nous avons tous des gènes connus pour être associés ou non à l’hypertension artérielle. Pour examiner l'association entre tension artérielle systolique et risque de maladies valvulaires majeures, les auteurs de l’étude ont analysé les données de la Biobank du Royaume-Uni : 329 237 hommes et femmes âgés de 40 à 96 ans au départ entre 2006 et 2010.

Ils ont alors pu constater que 3 570 personnes (1,08 % de l’échantillon) ont reçu un diagnostic de cardiopathie valvulaire : 0,45% étaient concernés par la sténose aortique, 0,19% par la régurgitation aortique, et 0,53% par la régurgitation mitrale.

D’après les auteurs, chaque augmentation de 20 mmHg de la pression artérielle systolique équivaut environ à une multiplication par trois de la probabilité de développer une sténose aortique. Celle-ci se présente lorsque la valve qui contrôle la façon dont le sang est pompé du cœur vers l'artère principale ne s'ouvre pas complètement.

Ce schéma d'association a aussi été observé pour la régurgitation aortique et la régurgitation mitrale, les deux autres principales affections valvulaires cardiaques.

Les patients souffrant d’une maladie des valves cardiaques peuvent présenter divers symptômes, parmi lesquels un rythme cardiaque irrégulier, des essoufflements, de la fatigue, des syncopes et des vertiges.

Pour les chercheurs, ces résultats mettent en lumière l’importance de contrôler l’hypertension artérielle, et ce, le plus tôt possible, afin de limiter le temps pendant lequel les individus sont exposés à la maladie, afin de leur éviter des maladies valvaires. "Cette étude souligne que l'hypertension artérielle devrait être considérée comme un facteur de risque majeur, au même titre que les crises cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux et autres maladies cardiovasculaires", affirme Milad Nazarzadeh.

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