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Avancée thérapeutique

Lymphome diffus à grandes cellules B : un nouveau traitement pour éviter la chimiothérapie

Un nouvel essai clinique portant sur un traitement combiné ciblé avant la chimiothérapie a révélé son efficacité sur les patients atteints d’un lymphome diffus à grandes cellules B (LDGCB). Ces résultats prometteurs laissent espérer qu’ils pourraient à l’avenir se passer de chimiothérapie.

Lymphome diffus à grandes cellules B : un nouveau traitement pour éviter la chimiothérapie defun/iStock




Pouvant se manifester à tout âge, mais généralement diagnostiqué autour de la soixantaine, le lymphome diffus à grandes cellules B (LDGCB), est un cancer assez courant, avec environ 10 000 nouveaux cas chaque année en France. Prenant naissance dans les ganglions lymphatiques, il peut aussi le faire dans des organes, les os, les testicules, la glande thyroïde, la peau, etc.

    Un nouvel essai prometteur

    Évoluant rapidement, le lymphome diffus à grandes cellules B est dans la majorité des cas traité par chimiothérapie et ce, à tous les stades. Un sous-type de ce cancer répond cependant moins bien à la chimiothérapie : appelé lymphome à grandes cellules B non-GCB, il représente 30% à 40% des cas et présente taux de guérison estimé entre 50 à 60 %.

    Il est toutefois possible de rendre le traitement chimiothérapeutique plus efficace en l’associant à un traitement combiné ciblé, rapporte un nouvel essai mené au Anderson Cancer Center de l'Université du Texas (Etats-Unis).

    Intitulé "Smart Start", cet essai clinique prometteur dont les résultats ont été présentés au congrès de l'American Society of Clinical Oncology (ASCO), révèle qu’un traitement ciblé combiné composé de rituximab, de lénalidomide et d'ibrutinib (ou RLI), permet d’obtenir chez des patients ayant récemment reçu un diagnostic de lymphome diffus à grandes cellules B un taux de réponse favorable au traitement de 84,6%. 38,5% des patients ont quant à eux été totalement traités par le RLI et ce, avant même d'entamer leur chimiothérapie.

    90% de rémission après un an

    "Les réactions que nous avons vues ont été remarquables. Plus de 80% de nos patients ont répondu au traitement et environ 40% ont eu une réponse complète, ne montrant aucun signe de cancer, avant de recevoir une chimiothérapie", affirme le Pr Westin, auteur principal de l’étude. "Tous les patients ont reçu une chimiothérapie standard en combinaison avec ces traitements ciblés selon le protocole, et, jusqu'à présent, nous avons eu un taux de réponse de 100%."

    Pour parvenir à cet excellent résultat, l’essai clinique a recruté 60 patients présentant un lymphome diffus à grandes cellules B non-GCB, qui ont été traités avec deux sessions de RLI, suivies de six séances de RLI avec chimiothérapie. À ce jour, plus de 90% de ces patients sont toujours en rémission, un an après l’essai clinique. Les chercheurs sont d’autant plus satisfaits que la plupart des effets secondaires constatés sont légers et pour la plupart attribuables à la chimiothérapie.

    "Le traitement standard du lymphome à grandes cellules a stagné pendant près de 40 ans, malgré de nombreux progrès dans notre compréhension de la maladie et une foule de nouveaux médicaments. C'est excitant de voir qu'une idée qui a fonctionné en laboratoire commence maintenant à donner des résultats et à montrer qu'il s'agit d'une nouvelle façon de combattre cette maladie", se réjouit le Pr Westin.

    Aujourd’hui, il prévoit de lancer avec ses collègues de nouveaux essais cliniques pour déterminer si les patients qui répondent bien au traitement par RLI dès le départ peuvent recevoir peu ou pas de chimiothérapie et obtenir une rémission à long terme.

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