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QUESTION D'ACTU

15% des grossesses

Fausse couche : ce qui augmente les risques

Le risque de fausse couche serait lié à l’âge de la mère, mais aussi à certaines complications pendant la grossesse.

Fausse couche : ce qui augmente les risques Pablo_K/iStock




Expérience douloureuse, voire traumatique pour les femmes qui la vivent, la fausse couche concerne à ce jour environ 15% des grossesses. S’il s’agit souvent d’un événement isolé dans la vie d’une femme, il arrive aussi parfois que des femmes soient sujettes aux fausses couches à répétition. C’est particulièrement le cas pour les femmes qui tombent enceintes tardivement : les femmes de 40 ans présentent ainsi 40% de risque de faire une fausse couche.

Si ce lien entre âge de la mère et risque de fausse couche a déjà été établi par le passé, de nouveaux travaux menés par des chercheurs de l’Institut norvégien de santé publique et publiés dans le BMJ, apportent des données complémentaires. Ses résultats suggèrent que les fausses couches et autres complications de la grossesse pourraient avoir des causes sous-jacentes communes.

53% de risque pour les femmes de 45 ans et plus

Bien que les fausses couches soient fréquentes pendant la grossesse, il est souvent difficile d’en estimer clairement le risque en raison de l’incohérence des données enregistrées. La Norvège est l'un des rares pays où les données sur les fausses couches sont recueillies de façon constante depuis 2008. L’équipe de chercheurs a donc cherché à estimer via ces données le risque de fausse couche chez les femmes norvégiennes et d’en évaluer le lien avec l’âge et les antécédents de grossesse, notamment des interruptions volontaires de grossesse.

Ils ont pour cela utilisé les registres de santé norvégiens (registre médical des naissances, registre des patientes et registre des avortements provoqués) pour identifier toutes les grossesses en Norvège entre 2009 et 2013. Sur les 421 201 grossesses recensées sur la période d’étude, 12,8% ont débouché sur une fausse couche.

En étudiant de plus près les données, les chercheurs ont constaté que le risque de fausse couche spontanée était le plus faible chez les femmes de 25 à 29 ans (10%) et augmente rapidement après 30 ans, atteignant 53% chez les femmes de 45 ans et plus. Ils ont aussi mis en évidence un risque élevé de récidive de fausse couche. Après l’arrêt spontané d’une grossesse, le risque d'une autre fausse couche augmente de moitié. Ce risque double après deux fausses couches et est jusqu’à quatre fois plus élevé après trois fausses couches consécutives.

Un risque accru en cas de césarienne ou de diabète gestationnel

Selon les auteurs de l’étude, les complications de grossesse antérieures prédisent également un risque plus élevé de fausse couche. C’est le cas, par exemple, si la naissance précédente s'est terminée par un accouchement prématuré, par une césarienne ou si la femme a développé du diabète gestationnel pendant sa grossesse. En revanche, la pré-éclampsie, c’est-à-dire une tension artérielle anormalement élevée pendant la grossesse précédente n'est pas associée à un risque accru de fausse couche.

Toujours selon l’étude, les femmes qui sont elles-mêmes nées avant terme courent également un risque accru de fausse couche spontanée. Les auteurs des travaux rappellent qu’il s’agit d’une étude observationnelle : elle ne peut donc pas établir la cause des fausses couches. Toutefois, ils affirment que leurs résultats fournissent des estimations plus précises du risque de fausse couche lié à l'âge de la mère et suggèrent que le risque de fausse couche est lié à certaines complications de grossesse antérieures. "Des études plus ciblées de ces associations pourraient mener à de nouvelles connaissances sur les causes sous-jacentes communes des complications et des fausses couches pendant la grossesse", concluent-ils.

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