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Après un cancer de la peau, une jeune femme alerte sur les symptômes méconnus

Ayant survécu à un cancer de la peau provoqué par deux taches suspectes, une Australienne de 32 ans a témoigné dans la presse afin d'alerter sur l'importance du dépistage précoce. 

Après un cancer de la peau, une jeune femme alerte sur les symptômes méconnus Artem Balatskyi/iStock




"Le dépistage précoce est vital et ne prend que 15 minutes". Traumatisée par son cancer de la peau, Jessica Pasco, une Australienne de 32 ans qui a failli y rester en raison d’un bouton sur le nez et d'une tache de rousseur sur la jambe, raconte cette semaine son expérience dans les colonnes du Daily Mail.

Un jour dans la salle de bain, Jessica Pasco voit un bouton légèrement brunâtre poindre sur le bout de son nez. Se rappelant l’existence d’une tâche de rousseur suspecte sur sa jambe, elle décide d’aller tout faire vérifier chez un médecin généraliste. Ce dernier l’encourage alors à subir une intervention chirurgicale afin de retirer les tâches pour plus de sécurité. Mais les points de suture ne tiennent pas. "Ce qui est apparemment un signe de cancer", explique la jeune femme.

Mélanome de niveau 3

Et pour cause… Après avoir subi des examens médicaux plus approfondis, les médecins lui diagnostiquent un mélanome de niveau 3, soit celui avant que les cellules cancéreuses ne risquent de se propager dans le sang, mettant en danger la vie du patient. Mais fort heureusement, l’histoire se finit bien. Dépistée à temps, Jessica a pu être traitée et soignée. Toutefois, une cicatrice de 10 cm reste visible sur sa jambe, lui rappelant à jamais qu’elle n’est pas passée loin de la mort. Très consciente de cela, la jeune femme passe aujourd’hui une grande partie de son temps à "regarder les évolutions de sa peau" et à mettre en garde les autres sur les réseaux sociaux contre les dangers du soleil.

Détectés tôt, les cancers de la peau sont guérissables dans près de 100% des cas

"Je veux que mon exemple puisse faire prendre conscience de l’importance d’un dépistage précoce du cancer de la peau. Je veux dire aux femmes comme aux hommes qu’ils ne doivent jamais négliger la moindre tache qu’ils verraient apparaître sur leur corps", insiste celle qui applique désormais de l’écran total sur sa peau chaque jour avant son maquillage.

Chaque année, 80 000 à 90 000 cancers de la peau sont diagnostiqués en France et tuent plus de 1 500 personnes. Détectés tôt, ils peuvent être guéris dans près de 100% des cas. Mais à un stade plus avancé, quand le cancer a déjà fait des métastases, le taux de survie à 5 ans ne dépasse pas les 20%. Dans le détail, il existe trois formes principales de cancer de la peau : le mélanome, le carcinome épidermoïde cutané (CSCC) et le carcinome basocellulaire (CBC). Les deux premiers sont des cancers de la peau à haut risque. Ils peuvent se propager et tuer la personne affectée. Le carcinome basocellulaire quant à lui reste le plus souvent localisé sur une petite partie de la peau et est considéré comme "à risque intermédiaire".

Pour repérer une tache suspecte, les spécialistes ont mis en place la méthode ABCDE. A pour asymétrique : quand une tâche est asymétrique, c’est rarement bon signe. B pour bords : la tâche suspecte a des bords irréguliers. C pour couleur : sa couleur est non homogène. D pour diamètre en raison de son diamètre supérieur à 6mm. Enfin, E comme évolution car une tâche dangereuse évolue rapidement, explique le site skincancer.org.

De nouvelles techniques de dépistages en préparation

Si vous repérez des tâches de ce genre sur votre peau, rendez-vous rapidement chez un dermatologue. Ce dernier pourra vous faire passer une dermoscopie via un appareil diffusant une lumière polarisante qui permet de visualiser certains éléments de la peau. Le dermoscope peut être connecté à un appareil photo. Les clichés sont alors stockés dans un ordinateur et peuvent être comparés avec d’autres afin de surveiller l’évolution des lésions ou des zones de peau examinées.

Les scientifiques travaillent par ailleurs actuellement sur d’autres techniques de dépistage. En juillet dernier, des chercheurs australiens de l’Université Edith Cowan ont notamment créé un test sanguin pour détecter le mélanome. Ils doivent désormais mener un autre essai clinique sur trois ans afin de valider leurs conclusions. Si ces dernières s’avèrent positives, ils espèrent mettre au point un test qui pourrait servir aux médecins dans un futur proche.

 

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