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Découverte scientifique

Chimiothérapie : une molécule contre les effets indésirables sur le cerveau

Les patients soignés par chimiothérapie souffrent parfois de problèmes cognitifs après leur guérison. Des chercheurs de l’université de Stanford, aux Etats-Unis, ont identifié un médicament potentiellement responsable de ces effets secondaires. Ils ont également trouvé un moyen de les empêcher.

Chimiothérapie : une molécule contre les effets indésirables sur le cerveau iLexx/iStock




Le traitement du cancer peut laisser des traces pendant longtemps. De nombreux patients souffrent du "chemo brain", des difficultés cognitives après avoir subi une chimiothérapie.

Des chercheurs américains ont identifié un médicament, le méthotrexate, potentiellement à l’origine de ces effets secondaires et, dans le même temps, il ont trouvé une molécule capable de les contrer. 

Des formes plus sévères chez l’enfant 

65 % des personnes ayant subi une chimiothérapie pour soigner un cancer du sein affirment ressentir des troubles de la mémoire, de concentration et des difficultés à réaliser certaines tâches. Mais ces effets sont aussi décrits par d’autres personnes, guéries d’autres types de cancer, pendant plus ou moins longtemps.

Il s’agit d’un genre de brouillard dans le cerveau, qui bloque leur capacités cognitives. Les enfants qui ont eu un cancer sont souvent touchés par une forme plus sévère de "Chemo-brain", c’est pourquoi les chercheurs ont mené leur étude sur des enfants.

Le rôle des oligodendrocytes 

Les scientifiques de l’université de Stanford aux Etats-Unis ont constaté des anormalités dans le fonctionnement de certaines cellules de la matière blanche du cerveau. Dans cette dernière, on trouve trois types de cellules qui permettent le bon fonctionnement des neurones. Les oligodendrocytes produisent de la myéline, qui est une gaine lipidique isolante située autour de la fibre nerveuse, les astrocytes, qui permettent de bonnes connexions entre les neurones et qui assurent leur apport sanguin adapté, et enfin les microglies, qui sont des cellules immunitaires qui protègent le cerveau. Les scientifiques ont constaté que les enfants soignés par chimiothérapie avaient moins d’oligodendrocytes que les autres. 

Des effets croisés sur les cellules 

Pour mieux comprendre ces résultats, ils ont réalisé des expériences sur des souris. Ils leur ont administré du méthotrexate, les doses fournies procuraient les mêmes effets que les doses administrées à l’humain. Les scientifiques ont constaté que les souris traitées avec le médicament avaient moins d’oligodendrocytes précurseurs. Ces derniers, qui permettent de remplacer des cellules mortes, ne se développaient pas normalement et restaient bloquées à un stade immature. En parallèle, les chercheurs ont constaté que le médicament agit sur les microglies et perturbe leur fonctionnement.

Ils sont parvenus à trouver un antidote, qui débarrasse les cellules de la microglie du méthotrexate et qui permettrait de bloquer les fonctionnements anormaux des cellules, et éviter les troubles cognitifs. D’autres études doivent être réalisées pour à terme, pouvoir développer le traitement chez l'homme. 

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