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Salmonella Agona

Affaire Lactalis : faut-il classer les laits infantiles comme médicament ?

Suite à l’affaire Lactalis, une classification du lait infantile comme médicament pourrait permettre d’éviter les contaminations par la bactérie Salmonella Agona. Une commission d’enquête va se pencher sur la question. 

Affaire Lactalis : faut-il classer les laits infantiles comme médicament ? balenopix / istock




A l’Assemblée Nationale, une commission d’enquête va se pencher sur les laits infantiles, afin de savoir s’il faut les classer comme médicament.

Contrôles plus stricts

Classer les laits infantiles comme médicament permettrait de bénéficier d’une législation particulière, de contrôles plus stricts et d’un système d’alerte et de rappel plus précis. Avant de prendre une telle décision, la ministre de la Santé Agnès Buzyn préconise des investigations supplémentaires. 

Actuellement, les laits infantiles sont vendus en grande surface et en pharmacie, où les produits coûtent plus chers. Fin 2017, de nombreux lots de laits infantiles Lactalis avaient été rappelés suite à une contamination de près de 40 nourrissons par la bactérie Salmonella Agona.

Rupture de confiance

Quentin Guillemain, qui a fondé l'association de défense des victimes de Lactalis, a appelé en février au boycott des produits encore commercialisés en grandes surfaces. Sur Twitter, il évoque "la rupture de confiance" entre les parents et Lactalis. A ce titre et au nom des familles, il appelle "les consommateurs à éviter d'acheter et de consommer les produits des marques de Lactalis actuellement en vente en France et à l’étranger".

Avec l’association de consommateurs Foodwatch, ils dénoncent douze infractions qui engagent la responsabilité de tous les acteurs impliqués dans l'affaire Lactalis : le fabricant, la grande distribution, les laboratoires mais également les pouvoirs publics à qui revenait le contrôle de l’usine.

67 décès

"Ils ont tous manqué à leurs obligations en matière de prévention des risques sanitaires mais aussi dans la gestion particulièrement défaillante de cette crise alimentaire majeure. Des consommateurs ont été ainsi trompés et des enfants mis en danger", estime l’association. "Les législations tant européennes que françaises font peser de nombreuses obligations sur tous les acteurs de la chaîne alimentaire. Producteurs, distributeurs, laboratoires et bien sûr autorités publiques ne pouvaient les ignorer. Et pourtant, ils ont fait preuve de négligence", dénonce Karine Jacquemart, directrice de Foodwatch.

Selon une récente étude menée par Santé publique France, entre 2008 et 2013, 67 décès sont survenus à cause de la bactérie Salmonella Agona, responsable d’infections digestives allant de la simple gastro-entérite à des formes plus sévère, voire mortelles.

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