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QUESTION D'ACTU

Lutte contre l'alcool

Alcool : les Français consomment plus d'alcool qu'ils ne le devraient

Une vaste enquête révèle que les Français sont nombreux à consommer de l'alcool de manière excessive ou addictive. Ce fléau touche toutes les catégories socio-professionnelles. Et vous ? Faites le test.

Alcool : les Français consomment plus d'alcool qu'ils ne le devraient badahos /iStock




Les Français consomment-ils trop d'alcool ? Une vaste étude menée sur 200 000 personnes âgées entre 18 et 64 ans et présentée lors du colloque organisé par la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca) a été menée pour répondre à cette question.

Baptisée "Constantes" l'enquête, dont les résultats ont été dévoilés par Europe 1, s'est basée sur un test rapide de dix questions élaboré par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) afin d'évaluer le degré de dépendance à l'alcool des personnes sondées. Les questions auxquelles ont répondu les participants portaient sur les habitudes et la fréquence de leur consommation d'alcool. 

Au vu des résultats, la réponse est sans équivoque : oui, les Français boivent trop. En particulier les hommes de moins de 35 ans. En effet, 36% d'entre eux, soit un tiers des participants masculins interrogés, ont une consommation d'alcool dite "à risque". Chez les femmes, cette proportion tombe à 15%. "À titre de comparaison, une maladie comme le diabète, jugée comme la "maladie du siècle", ne touche que 5 % de la population", indique Europe 1.

Les femmes particulièrement touchées

L'étude montre également que l'alcoolisme n'épargne aucune catégorie socio-professionnelle : les cadres supérieurs sont aussi touchées que les ouvriers et les artisans. Ce problème touche particulièrement les femmes qui occupent un poste important et/ou stressant et qui doivent gérer leur vie de famille en parallèle.

Les métiers qui impliquent un lien constant avec le public comme les professions médicales, éducatives ou commerciales (patients, étudiants, clients) sont également des facteurs à risque d'addiction à l'alcool, précise l'étude. Cette enquête tord donc le cou aux préjugés qui consistent à dire que  ce sont les ouvriers et les artisans, ou encore les hommes, qui sont les plus touchés par les problèmes de dépendance à l'alcool.

Voici le test validé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour connaître votre niveau de dépendance à l'alcool :

1. A quelle fréquence vous arrive-t-il de consommer des boissons contenant de l'alcool ?

- Jamais (0 point)

- 1 fois par mois ou moins (1 point)

- 2 à 4 fois par mois (2 points)

- 2 à 3 fois par semaine (3 points)

- Au moins 4 fois par semaine (4 points)

2. Combien de verres standard buvez-vous au cours d'une journée ordinaire où vous buvez de l'alcool ?

- 1 ou 2 (0)

- 3 ou 4 (1)

- 5 ou 6 (2)

- 7 à 9 (3)

- 10 ou plus (4)

3. Au cours d'une même occasion, à quelle fréquence vous arrive-t-il de boire six verres standard ou plus ?

- Jamais (0)

- Moins d'une fois par mois (1)

- Une fois par mois  (2)

- Une fois par semaine (3)

- Tous les jours ou persque (4)

4. Au cours de l'année écoulée, à quelle fréquence avez-vous constaté que vous n'étiez plus capable de vous arrêter de boire une fois que vous aviez commencé ?

- Jamais (0)

- Moins d'une fois par mois (1)

- Une fois par mois  (2)

- Une fois par semaine (3)

- Tous les jours ou presque (4)

5. Au cours de l'année écoulée, à quelle fréquence le fait d'avoir bu de l'alcool vous a-t-il empêché de faire ce qui était normalement attendu de vous ?

- Jamais (0)

- Moins d'une fois par mois (1)

- Une fois par mois  (2)

- Une fois par semaine (3)

- Tous les jours ou presque (4)

6. Au cours de l'année écoulée, à quelle fréquence, après une période de forte consommation, avez-vous dû boire de l'alcool dès le matin pour vous sentir en forme ?

- Jamais (0)

- Moins d'une fois par mois (1)

- Une fois par mois  (2)

- Une fois par semaine (3)

- Tous les jours ou presque (4)

7. Au cours de l'année écoulée, à quelle fréquence avez-vous eu un sentiment de culpabilité ou de regret après avoir bu ?

- Jamais (0)

- Moins d'une fois par mois (1)

- Une fois par mois  (2)

- Une fois par semaine (3)

- Tous les jours ou presque (4)

8. Au cours de l'année écoulée, à quelle fréquence avez-vous été incapable de vous souvenir de ce qui s'était passé la nuit précédente parce que vous aviez bu ?

- Jamais (0)

- Moins d'une fois par mois (1)

- Une fois par mois  (2)

- Une fois par semaine (3)

- Tous les jours ou persque (4)

9. Vous êtes-vous blessé ou avez-vous blessé quelqu'un parce que vous aviez bu ?

Non (0)

Oui, mais pas au cours de l'année écoulée (2)

Oui, au cours de l'année (4)

10. Est-ce qu'un ami ou un médecin ou un autre professionnel de santé s'est déjà préoccupé de votre consommation d'alcool et vous a conseillé de la diminuer ?

Non (0)

Oui, mais pas au cours de l'année écoulée (2)

Oui, au cours de l'année (4)

Résultat du test :

Vous avez un total inférieur à 8 points : niveau de risque faible

Intervention : prévention primaire.

Rôle du médecin généraliste : éducation pour la santé, soutien de la politique de santé vis-à-vis de l'alcool, exemplarité.

Vous avez un total compris entre 8 et 15 points : niveau de risque dangereux

Intervention : conseil simple.

Rôle du médecin généraliste : repérage, évaluation, conseil bref.

Vous avez un total compris entre 16 et 19 points : niveau de risque problématique

Intervention : conseil simple plus intervention d'aide brève et surveillance continue.

Rôle du médecin généraliste : repérage, évaluation, conseil bref, suivi.

Vous avez un total égal ou supérieur à 20 points : niveau de risque élevé (alcoolo-dépendance)

Intervention : traitement spécialisé.

Rôle du médecin généraliste : repérage, évaluation, orientation vers un spécialiste, suivi.

Alcool : 2e cause de cancer après le tabac en France

Chaque année en France, 49 000 décès sont liés à l'alcool, dont 15 000 suite à des cancers. Selon l'OMS, l'alcool représente la deuxième cause évitable de mortalité par cancer après le tabac en France. Cette substance favoriserait notamment le cancer de l'oesophage, du côlon, et, comme l'a montré une récente étude, le cancer du sein.

L'année dernière, des experts de Santé Publique France et de l’Institut National contre le cancer ont publié des recommandations relatives à la consommation d’alcool : selon eux, il ne faudrait pas dépasser 100 g par semaine et s'abstenir deux jours par semaine.

Pour rappel, 10 grammes d’alcool correspondent à une dose standard de différentes boissons alcoolisées : un verre de 25 cl de bière, de 10 cl de vin ou de 3 cl d’alcool fort. La France, qui est un des 3 pays les plus gros consommateurs avec 18,2 verres d'alcool par semaine et par français, en est donc encore loin.

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