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QUESTION D'ACTU

Nouvelle loi

Vaccins obligatoires : le point sur les questions que se posent les parents

La vaccination contre 11 maladies est devenue obligatoire le 1er janvier 2018. Affolés par de nombreux bruits contradictoires, certains parents sont très inquiets. Le point sur les questions qui se posent.

Vaccins obligatoires : le point sur les questions que se posent les parents dml5050/epictura




En plus des 3 vaccins déjà obligatoires (diphtérie, tétanos et poliomyélite ou DT-Polio), 8 vaccins déjà recommandés deviennent obligatoires en 2018 : coqueluche, rougeole-oreillons-rubéole (ROR), Haemophilus influenzae b, pneumocoque, méningocoque C et hépatite B.
Ces onze vaccins seront indispensables à l'enfant pour être admis en collectivité (crèche, école...). Certains parents sont très inquiets face à l’avalanche d’informations contradictoires générées par les lobbies anti-vaccins.

Pourquoi 11 vaccins obligatoires ?

Le principal argument du passage à 11 vaccinations obligatoires est la baisse de la couverture vaccinale pour les vaccins jusqu’ici non-obligatoires et la résurgence de certaines maladies. La couverture est bonne en France sur les maladies pour lesquelles elle est obligatoire (polio, tétanos, diphtérie) ou pour celles dont les vaccins sont quasiment systématiquement (coqueluche, Haemophilus influenzae b) combinés avec les vaccins obligatoires.
Par contre, pour les autres maladies, et en particulier la rougeole, la couverture vaccinale en France reste notoirement trop faible pour protéger l’ensemble de population contre la maladie : des enfants meurent ou ont des séquelles de rougeole en France en 2017.

Efficacité et innocuité démontrées

Les 11 vaccins qui sont désormais obligatoires sont très efficaces. Ils protègent les enfants à plus de 90 % contre les maladies et les effets indésirables, quand ils existent, sont généralement mineurs et de courte durée.
Certains effets indésirables mineurs sont communs à tous les vaccins injectables : réaction au site d’injection (douleur, rougeur, gonflement) dans environ 10 cas sur 100 enfants vaccinés), certains effets généraux, également de courte durée (fièvre, douleurs musculaires ou articulaires) dans 1 à 10 cas sur 100 vaccinés.
Les réactions allergiques graves sont extrêmement rares (moins d’un cas sur 450 000 vaccinés), or elles sont évoquées dans la majorités des certificats de complaisance des médecins traitants complaisants. Mais d’autres effets indésirables, parfois attribués à certains vaccins, sont scientifiquement infondés et l’ensemble des données scientifiques a été revu de façon indépendante par l’INSERM pour établir les faits avérés sur la vaccination.

Pas de lien entre autisme et vaccination contre la rougeole

Les preuves scientifiques de l’absence de lien entre la vaccination contre la rougeole (ou les vaccins rougeole-oreillons-rubéole type ROR) et les maladies inflammatoires de l’intestin ou l’autisme sont désormais nombreuses et de très haut niveau scientifique.
La seule étude qui avait suggéré un lien entre vaccination ROR et autisme n’était pas comparative et ne portait sur 1é enfants : c’était une fraude scientifique de l’un de ses auteurs, le Dr Wakefield. Les co-auteurs se sont tous rétractés. L’article a été retiré du Lancet. Le médecin fraudeur a été radié de l’ordre des médecins britanniques.

Pas de lien entre la sclérose en plaques et vaccination contre l’hépatite B

De nombreuses et très larges études ont été réalisées entre 1996 et 2004 : elles ont toutes éliminé le lien suspecté entre la vaccination contre le virus de l’hépatite B et des effets indésirables auto-immun chez l’adulte comme des atteintes neurologiques de type sclérose en plaques ou d’autres maladies auto-immunes. Ces maladies peuvent malheureusement survenir tout à fait par hasard après une vaccination chez des adultes jeunes, classe d’âge où ces maladies se déclarent le plus souvent. C’est une raison supplémentaire pour vacciner les nourrisson car aucun lien avec la sclérose en plaques n’a jamais été observée lors de la vaccination du nourrisson. 

Pas de toxicité des adjuvants comme de l'aluminium

Au vu des données disponibles à ce jour à l’échelle mondiale, avec un recul d’utilisation allant jusqu’à 90 ans pour certains vaccins contenant cet adjuvant et des centaines de millions de doses injectées, l’innocuité des sels d’aluminium contenus dans les vaccins ne peut être remise en cause. L'aluminium injecté avec les vaccins obligatoires ne représente que 4 et 5 milligrammes au total d'aluminium, une goutte d'eau par rapport à ce qu’il reçoit dans l’eau de boisson et l’alimentation. Une équipe de chercheurs français avait suggéré un lien entre la lésion au site d’injection dénommée « myofasciite à macrophages », qui contient des traces d’aluminium (comme un tatouage contient de l’encre) et l’existence de symptômes chroniques non spécifiques tels que fatigue, douleurs musculaires ou articulaires ou troubles cognitifs. L’analyse indépendante par d’autres équipes de leurs résultats n’a pas permis à ce jour de démontrer l’existence de ce lien. Par ailleurs, cette maladie n’a pratiquement pas été observée hors de France alors que les vaccins contenant de l’aluminium sont utilisés partout.

Pas d’épuisement du système immunitaire avec les vaccins combinés

Les vaccins combinés ont comme intérêt principal de faciliter la vaccination des nourrissons (moins d’injections, moins de rendez-vous médicaux pour les parents).
La réponse immune obtenue pour chacune des infections n’est pas inférieure à celle observée lorsque les différents vaccins sont administrés de manière séparée. Les effets indésirables ne sont pas plus fréquents avec la forme combinée que lors de l’administration séparée (et concomitante) des différents vaccins.
Enfin, les arguments développés par les lobbys anti-vaccins, et qui prétendent que les vaccins combinés provoqueraient un « épuisement du système immunitaire » du nourrisson, ne reposent sur aucune base scientifique.
La stimulation du système immunitaire induite par un vaccin, fût-il hexavalent, est en effet négligeable par rapport à ses capacités de réponse et par rapport aux très nombreuses stimulations environnementales quotidiennes que reçoit un nourrisson dès sa naissance (moins de 0,01% d’utilisation des capacité immunitaires théoriques selon certains experts.

La protection naturelle transmise par la mère ne suffit pas

Les anti-vaccins s'appuient régulièrement sur l'immunité anticorps, naturellement transmise par la maman à son bébé au cours de la grossesse ou de l’allaitement. Cette protection naturelle ne suffit pas parce qu’elle est d’une part temporaire et trop partielle : les anticorps maternels diminuent rapidement du fait de leur cycle de vie court : on estime qu’un nourrisson perd la moitié des anticorps maternels toutes les 3 semaines. De plus, si la maman elle-même n'a pas été protégée correctement, elle peut ne rien transmettre du tout.

La protection n’est pas meilleure mais plus dangereuse avec la maladie

Certains parents considèrent qu’il est plus naturel et meilleur pour l’enfant d’acquérir seul la protection au cours de chaque maladie.
Outre que laisser ses enfants avoir des infections à répétition et des maladies comme la rougeole, la coqueluche ou les oreillons est bien cruel, cela fait courir un risque à d’autres enfants, qui n’auront pas pu être vaccinés car malades et immunodéprimés. Surtout, l’immunité conférée ne semble pas meilleure et avoir la rougeole, comme d’autres maladies, fait courir un risque vital et un risque de séquelles pour toute la vie.  

Le « lobby des vaccins » ne cherche qu’à s’enrichir

L’annonce de l’extension de la vaccination obligatoire a fait courir dans le public et chez les politiques la rumeur d’une « décision qui allait engraisser les industriels de vaccins ». Cette assertion mérite d’être pondérée car si certes 5 laboratoires représentent 80% du marché mondial, la France ne représente qu’une toute petite partie de ce marché et la croissance de la vaccination attendue n’est que de quelques pour cent puisque la plupart des vaccins étaient déjà réalisés et qu’il s’agit de passer pour la rougeole de 79 à 95%. Enfin, d’après le syndicat de l’industrie pharmaceutique, les vaccins ne représentent que 3% du marché mondial des médicaments en 2009. On semble loin du pactole et plus près des ruptures de d’approvisionnement.

Que risque-t-on en cas de refus de la vaccination ?

Les enfants nés à partir du 1er janvier 2018 et qui ne seront pas en conformité avec leurs vaccinations obligatoires ne pourront pas rentrer dans les crèches et à l’école, afin de ne pas exposer les autres enfants, immunodéprimés ou pas, à des risques potentiels liées aux maladies. Pour laisser un temps de mise en conformité, les premières vérifications n'auront lieu qu'à partir du 1er juin.
Jusqu’ici, les parents qui refusaient la vaccination obligatoire risquaient une condamnation administrative selon le code de la Santé Publique (article L 31116-4). Cette loi a été abolie par le gouvernement et les parents peuvent être condamnés au pénal : l’article 227-17 du code pénal sanctionne de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende « le fait, par le père ou la mère, de se soustraire, sans motif légitime, à ses obligations légales au point de compromettre la santé, la sécurité, la moralité ou l’éducation de son enfant mineur ».
En ce qui concerne les médecins, le Conseil de l’Ordre sera impitoyable et un médecin vient d’être radié pour faux certificat de contre-indication à la vaccination.

La vaccination obligatoire n’est signe surtout l’échec des politiques de santé publique qui n’ont pas réussi à convaincre la société et les parents de l’importance de la vaccination. Mais cette obligation est désormais nécessaire pour avancer.

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