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QUESTION D'ACTU

Lumière bleue

Blue Protect : une révolution en trompe-l’œil

Présenté comme une protection pour votre santé oculaire, « comme le sont les crèmes solaires pour votre peau », le Blue Protect s’invite sur les paires de lunettes. Son objectif ? Protéger vos yeux de la lumière bleue émise par les écrans.

Blue Protect : une révolution en trompe-l’œil Rawpixel/epictura




La lumière bleue fait de plus en plus parler d’elle : c’est celle de nos écrans, celle qui n’est pas dénuée de toxicité pour la vision. Elle est effectivement mise en cause dans l’apparition de problèmes de rétine (DMLA) et de cristallin (cataracte).

De ce fait, différentes entreprises ont créé une technologie permettant à l’œil de se défendre. La première étude date de 1966, elle sera suivie par les travaux de Marshall en 1972. Mais depuis quelques années, la théorie s’est mise en pratique. Le marché des lunettes connaît une nouvelle génération de matière de verres protégeant de la lumière bleue : « Il s’agit d’un filtre inclus dans un verre ophtalmique arrêtant spécifiquement les longueurs d'onde de la lumière entre 420 et 460 nm, détaille Alice Robert, opticienne diplômée Alain Afflelou. C’est une grande avancée car la nocivité de la lumière bleue ne fait plus débat aujourd'hui. » Le consensus n’est pourtant pas si évident.

L’œil ne se repose pas

La lumière bleue n’est pas un mal ou un bien en soi, simplement, elle interagit quotidiennement avec nos yeux. En clair, elle est une lumière à onde courte dont émane plus d'énergie qu'une lumière jaune ou rouge (magenta). L'œil en a besoin pour travailler et le soir, il cherche à récupérer de son effort. Il est donc plus demandeur de lumière jaune orangé.

Le problème vient du fait que nous lui imposons des écrans (télévision, ordinateur, téléphone…) riches en lumière bleue provenant du dispositif LED. En conséquence, l’œil ne se repose pas et se fatigue encore plus. C’est sur cette fatigue que jouent les défenseurs du « Blue Protect ».

Désaccords chez les spécialistes

« Les ophtalmologistes ont participé au premier chef aux études sur la lumière bleue, assure Alice Robert. La plus connue d'entre elles en France a été menée par l'institut de la vision, émanation du Centre Hospitalier National d'Ophtalmologie des 15-20, avec à sa tête le professeur Sahel» Pourtant, tous ne partagent pas son point de vue :  « Déjà, rien ne prouve la nocivité de cette lumière bleue sur les cônes » (cellules rétiniennes percevant les couleurs dont le Cyan = bleu), nous affirme un ophtalmologiste lyonnais. « Aussi, il n’est pas démontré qu’elle favoriserait ou aggraverait des maladies telle que la DMLA, dégénérescence maculaire liée à l'âge. »

L’évidence des bienfaits de cette technologie n’est pas donc pas avérée. Pour réconcilier les deux points de vue, le Blue Protect se révèle utile dans certains cas : « Pour ma part, je ne le recommande jamais à mes patients, insiste l’ophtalmologiste. Mais je leur explique que ça peut soulager les personnes travaillant 8 heures par jour sur des écrans. »

 

 

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