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Cardiologie

Bon cholestérol : les bénéfices remis en cause

Une association entre l'excès de bon cholestérol et une augmentation du taux de mortalité a été mise en évidence.

Bon cholestérol : les bénéfices remis en cause imagepointfr/epictura




Les bienfaits du « bon cholestérol » ne seraient qu’un mythe, à en croire une récente étude danoise publiée dans l’European Heart Journal. Menés par des chercheurs de l’université de Copenhague (Danemark), ces travaux suggèrent que « faire monter » son bon cholestérol pour combattre le mauvais cholestérol, et ainsi prévenir l’apparition de maladies cardiovasculaires, n’a pas de sens.

Ces conclusions contredisent les affirmations relayées ces 30 dernières années au sujet de ces lipides. « Nos résultats changent radicalement notre vision du bon cholestérol, explique le Pr Børge Nordestgaard, l’un des auteurs. Les médecins, dont moi, ont l’habitude de féliciter les patients qui présentent des taux sanguins élevés de HDL. Mais nous ne devrions pas continuer, car comme le montre cette étude, cela augmente considérablement le taux de mortalité ».

Pour aboutir à cette conclusion, les chercheurs ont étudié pendant 6 ans plus de 116 000 personnes âgées de 20 à 100 ans. Au cours de l’étude, 10 500 hommes et femmes sont décédés. En mesurant les taux de HDL, les chercheurs ont établi qu’un taux élevé est supérieur à 3 mmol/L chez les hommes, et supérieur à 3,5 mmol/L chez les femmes. Ces taux élevés concernent à peine 0,4 % des hommes et 0,3 % des femmes étudiés.


Plus de maladies cardiaques et de cancers

Un petit échantillon qui fait face à une mortalité importante. L’analyse montre que les hommes présentant un taux élevé de bon cholestérol ont deux fois plus de risques de mourir prématurément que les hommes ayant peu de HDL. Du côté des femmes, ce risque augmente de 68 %. Ces participants sont notamment plus susceptibles de mourir d’une maladie cardiovasculaire ou d’un cancer.

En outre, cette étude montre qu’une très faible concentration de HDL est liée à un taux de mortalité plus élevé. Pour des concentrations autour de 1,5 et 2 mmol/L, les volontaires avaient plus de risques de mourir d’une maladie coronarienne ou un infarctus du myocarde.
Ainsi, les chercheurs suggèrent-ils qu’il est préférable que les hommes atteignent un taux de 1,9 mmol/L et que les femmes affichent 2,4 mmol de HDL/L.


Opter pour d'autres indicateurs

Pour le Pr Børge Nordestgaard, ces travaux suggèrent que le HDL n’est pas un bon indicateur de santé. « Les taux sanguins de triglycérides et le LDL, le ”mauvais cholestérol”, sont probablement de meilleurs indicateurs », estime-t-il.

Des travaux sont maintenant nécessaires pour comprendre pourquoi les individus présentant un taux élevé de HDL, ou au contraire une concentration faible, sont plus à risque de mourir de manière prématurée.

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