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Alectinib

Cancer du poumon : 15 mois de rémission grâce à une thérapie ciblée

Une thérapie ciblée de 2e génération améliore la survie à un cancer du poumon de stade avancé. L'alectinib rallonge de 15 mois la période de rémission par rapport au crizotinib.

Cancer du poumon : 15 mois de rémission grâce à une thérapie ciblée minervastock/epictura




L’alectinib n’est pas encore autorisé en France. Mais cette thérapie ciblée livre des résultats impressionnants à l’étranger. Elle allonge fortement la durée de rémission des patients souffrant d’un cancer du poumon de stade avancé. La molécule a été comparée au traitement de référence, le crizotinib. Tous deux ciblent une mutation sur le gène ALK, présente chez 5 % des malades.

Un essai clinique de phase III a été mené dans plusieurs centres spécialisés du monde entier. Les résultats ont été présentés au Congrès de la Société américaine d’oncologie clinique (ASCO), qui se tient à Chicago (Etats-Unis) du 2 au 6 juin.

15 mois de plus sans progression

Par rapport au crizotinib, l’alectinib améliore considérablement la survie sans progression des malades. Sur les 303 patients recrutés dans l’essai, la moitié a reçu le traitement standard, les autres, la thérapie ciblée de deuxième génération. Dans ce dernier cas, 15 mois de plus s’écoulent sans que la tumeur ne progresse.

Une vraie surprise pour les chercheurs qui dirigent l’étude. « Personne n’aurait pensé qu’il était possible de retarder autant la progression d’un cancer du poumon avancé », s’étonne Alice Shaw, principal auteur des recherches.

Ainsi, la moitié des volontaires ont connu une rémission d’au moins 25,7 mois. « Il est remarquable que cette thérapie ciblée de deuxième génération arrête la progression de cette maladie difficile qu’est le cancer du poumon avancé pendant plus de deux ans », s’enthousiasme John Heymach, expert de l’ASCO.

Moins d’effets secondaires

Les personnes traitées par alectinib survivent plus longtemps, mais aussi en meilleure santé. Par rapport au groupe sous crizotinib, les patients présentent moins de métastases au cerveau. Ils ne sont que 9 % à souffrir d’une telle évolution, contre 41 % dans l’autre groupe. « Grâce à cette avancée, nous sommes sur la voie d’un traitement qui aide les patients à vivre mieux et plus longtemps », juge le Dr Heymach.

Du côté des effets secondaires, l’alectinib marque là encore un bénéfice accru. Sous crizotinib, un patient sur deux souffre de symptômes liés au médicament. Ceux qui ont reçu la thérapie ciblée de deuxième génération, eux, étaient 41 % à s’en plaindre.

Un suivi à long terme est en cours. Il permettra d’évaluer l’impact de l’alectinib sur la survie des patients en rémission. Ce traitement reste encore peu prescrit. Aux Etats-Unis, il a reçu une autorisation de mise sur le marché en 2015 à destination des patients en échec thérapeutique sous crizotinib. En France, il bénéficie d’une autorisation temporaire d’utilisation (ATU) nominative.

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