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QUESTION D'ACTU

Semaine nationale de lutte contre le cancer

Cancer : la peur des adolescents est-elle justifiée ?

Un sondage Opinion Way pour la Ligue contre le cancer montre que les adolescents sont conscients que ces maladies potentiellement mortelles peuvent toucher à tout âge. 

Cancer : la peur des adolescents est-elle justifiée ? photographee.eu/epictura




Le cancer effraie 3 adolescents sur 4, que ce soit pour eux-mêmes ou leur entourage, révèle une enquête Opinion Way menée pour La Ligue contre le cancer à l’occasion de la Semaine nationale de lutte contre le cancer qui se tient du 13 au 19 mars. A l’évocation de cette maladie, ils sont nombreux à parler de maladie grave, et potentiellement mortelle.
Une inquiétude d’autant plus grande qu’ils sont conscients que cette maladie peut frapper à tout âge et que plus de la moitié d’entre eux estime être mal informée sur le cancer. Ils sont alors plus prompts à affirmer des fausses croyances. Pourquoidocteur fait le point.


Le cancer des adolescents

Chaque année en France, près de 380 000 cas de cancers sont diagnostiqués. Près de 1 700 d’entre eux touchent des enfants de moins de 15 ans, et environ 800 concernent des adolescents de 15 à 19 ans. Au sein de cette tranche d’âge, une centaine de décès sont déplorés tous les ans. Chez l’enfant et l’adolescent, les cancers représentent la 4ème cause de mortalité.

Les lymphomes, les tumeurs du système nerveux central et les leucémies sont les principaux cancers observés chez ces jeunes patients. Ces cancers sont peu rencontrés chez l’adulte. En dehors des leucémies qui ont encore un pronostic peu favorable, la survie à 5 ans des patients est estimé à 94 %. Dix ans après le diagnostic, plus de 81 % des malades sont encore en vie.

Dans son dernier rapport, l’Institut national du cancer indique qu’en France environ 3 millions de personnes de 15 ans ont eu un cancer au cours de leur vie et sont toujours vivantes.

Les facteurs de risques

Plus de la moitié des adolescents interrogés estiment mal connaître les causes et les facteurs de risques de cancer, et ne pas être informés des actions de prévention. Pourtant, la quasi-totalité identifie le tabac, les radiations, la pollution, le soleil ou encore l’alcool comme facteurs de risques importants. En revanche, ils sous-estiment les risques du manque d’activité physique, l’usage de la chicha ou l’impact d’une mauvaise alimentation.

Et bien que leur appréciation du danger ne soit pas si erronée que cela, en pratique ils n’en tiennent pas compte pour eux-mêmes. Selon un rapport de l’OCDE publié en novembre dernier sur les comportements à risques des adolescents français, 16 % des filles de 15 ans et 17 % des garçons du même âge ont déjà été ivres au moins deux fois dans leur vie, et près de 20 % des ados fument quotidiennement.


4 cancers sont évitables

Le poids de l’hérédité est surestimé par les adolescents. Plus de 70 % pensent que c’est un facteur important, et 40 % affirment que c’est une maladie est héréditaire. S’il est vrai que les cancers trouvent leur origine dans nos gènes, l’hérédité ne fait pas tout. Les cancers sont des maladies dîtes multifactorielles où causes environnementales et altérations génétiques se mêlent.

En effet, les mutations qui induisent un risque familial de cancer sont rares. Les plus connues sont les mutations des gènes BRCA1 et BRCA2 qui augmentent le risque de cancer du sein et des ovaires chez les femmes porteuses de ces prédispositions. Néanmoins, ces mutations transmises de génération en génération ne sont pas une fatalité. Toutes les personnes porteuses de mutations ne vont pas être atteintes d’un cancer. Les formes familiales concerneraient 2 à 5 % des cancers diagnostiqués en France.

Tous les autres cancers sont liés à des mutations acquises au cours de la vie, en raison d’exposition à des toxiques des virus ou un mauvais mode de vie. Sur les 380 000 cas annuels diagnostiqués, plus de 140 000 cancers pourraient être évités, soit 4 sur 10, affirme l’Institut national du cancer. A eux seuls, le tabac et l’alcool sont responsables de la mort de 62 000 personnes chaque année. Réduire leur consommation pourrait donc réduire considérablement l’incidence des cancers dans le pays.

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