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40 décès confirmés

Fièvre jaune : une épidémie inquiète le Brésil

Les autorités sanitaires brésiliennes alertent sur la flambée de fièvre jaune qui sévit dans l’Etat touché par la rupture du barrage minier en 2015.

Fièvre jaune : une épidémie inquiète le Brésil mrfiza/Epictura




Après les épidémies de Zika et Chikungunya, et une surveillance de la dengue, c’est désormais la fièvre jaune qui inquiète les autorités brésiliennes. Les premiers signes de l’épidémie ont été observés mi-décembre, mais elle s’est renforcée depuis le début de l’année 2017.

La fièvre jaune a déjà touché 70 personnes, et en a tué 40, d’après les chiffres confirmés ce mardi par le ministère de la Santé brésilien. Mais au total, 438 personnes seraient concernées, et 89 décès sont suspects. C’est déjà un "record", depuis la mise en place en 2008 du système de surveillance de la maladie.

État d'urgence de 180 jours

Les cas sont concentrés dans la province du Minas Gerais, située entre Rio de Janeiro et Brasilia. Plus de 400 personnes y auraient déjà été contaminées, et les autorités ont confirmé 37 décès, alors que 47 autres décès sont actuellement étudiés.Le gouverneur local y a déclaré une période d'état d'urgence de 180 jours

Afin d’endiguer la progression dans cette région, le ministère a lancé une grande campagne de vaccination, et envoyé 2,4 millions de doses. Le dispositif vaccinal a aussi été renforcé dans d’autres régions touchées. L’ambassade de France au Brésil recommande vivement la vaccination pour les voyageurs devant se rendre et se déplacer dans le pays.

Les boues minières responsables ?

Le Minas Gerais est l’Etat dans lequel un barrage s’était rompu en 2015, déversant dans la nature des millions de mètres cubes de boues toxiques, provenant des mines qui parsèment la région. Et la zone épidémique, qui englobe l’Espirito Santo, semble correspondre à celle touchée par cette pollution.

Dans cet Etat, une cinquantaine de singes avaient été retrouvés morts en début d’année, sans doute de la fièvre jaune. Des voix s’élèvent pour dénoncer les effets sur l’écosystème de cette catastrophe écologique, qui aurait, en modifiant l’environnement, favorisé la prolifération des moustiques, vecteurs de la fièvre jaune.

Garder le virus à distance des villes

Le ministère de la Santé se veut rassurant, écartant pour l’instant, faute de preuves, l’hypothèse d’un lien entre les boues toxiques et l’épidémie actuelle. Il se concentre pour écarter les foyers épidémiques des régions urbaines, pour l’instant épargnées. Le moustique qui transmet le virus est différent de celui des villes, vecteur de Zika ou du Chikungunya, par exemple.

Pour rappel, la fièvre jaune est causée par une transmission singe-homme ou homme-homme, via une piqure de moustique. Elle se traduit par une phase d’infection comprenant de la fièvre accompagnée de frissons, des douleurs musculaires et dorsales, des maux de tête, une perte d’appétit, des nausées et des vomissements. Dans un deuxième temps, environ 15 % des personnes infectées développent des symptômes plus graves, une fièvre intense, des saignements et une détérioration des fonctions rénales, menant à la mort dans un cas sur deux, et sous deux semaines.

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