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Etude Inserm

Médecine : un tiers des étudiants se dopent pendant les examens

En France, un étudiant en médecine sur trois consomme des substances psychoactives en période d'examens, selon une étude.

Médecine : un tiers des étudiants se dopent pendant les examens DesignPicsInc/epictura




Le dopage dans le milieu étudiant se banalise. En médecine, il concernerait un jeune sur trois, selon une étude menée par des chercheurs de l’Inserm et publiée dans la revue Medicine. Autant d’élèves qui ingèrent, en période de révisions, des psychostimulants de toutes sortes.

Pour évaluer la prévalence de la consommation parmi cette population, les auteurs des travaux ont interrogé les étudiants par le biais d’un questionnaire en ligne entre avril et juillet 2015 – en pleine période d’examens. Plus de 1700 étudiants âgés de 27 ans en moyenne ont été interrogés. Les réponses, probablement sous-estimées puisque fondées sur du déclaratif, laissent entrevoir une consommation relativement répandue.

Corticoïdes en tête

Ainsi, 29,7 % des sondés ont recours à des produits disponibles en libre vente et 6,7 %, à des médicaments sur ordonnance. Par ailleurs, 5,2 % des personnes interrogées ingèrent des drogues illicites.

Parmi les substances relevées, les auteurs évoquent les pilules de caféine et les boissons énergisantes, mais aussi des molécules prescrites sur ordonnance - méthylphenidate (Ritaline, contre le trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité), corticoïdes (anti-inflammatoires), modafinil (contre l’hypersomnie), piracetam (contre les troubles de l’équilibre et de la mémoire chez le sujet vieillissant). Parmi les molécules illicites, les auteurs notent une consommation d’amphétamines et de cocaïne.

Les corticoïdes figurent parmi les médicaments les plus consommés (4,5 %), devant la Ritaline ou le modafinil – contrairement aux Etats-Unis, où ces deux molécules sont largement plus utilisées dans le cadre du dopage étudiant. Les corticoïdes permettraient de réduire la sensation de fatigue, de réguler l’humeur et d’amplifier la sensation d’envie, et le volontarisme, selon les auteurs.

D'après les scientifiques, ces résultats suggèrent que les restrictions sur la méthylphenidate et le modafinil ont permis de limiter leur accès, et donc, leur mésusage. Toutefois, les consommations se sont reportées sur les corticoïdes, plus faciles d’accès. « Cela soulève un nouveau problème de santé publique, étant donné que les corticoïdes peuvent avoir des effets secondaires sévères », concluent les auteurs.

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