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Maladie cardiovasculaire : les risques d'un régime pauvre en sel

Une alimentation pauvre en sel augmenterait  les risques de maladies cardiovasculaires par rapport à une consommation ordinaire.

Maladie cardiovasculaire : les risques d'un régime pauvre en sel miskolin/epictura




Un régime pauvre en sel ne serait pas bénéfique pour tout le monde. Il augmenterait plus le risque de maladies cardiovasculaires et de mortalité qu’une consommation ordinaire de sel dans la population générale, d’après une vaste étude parue dans la prestigieuse revue The Lancet.
Les chercheurs de Population Health Research Institute (PHRI) et Hamilton Health Sciences de l’université McMaster (Canada) indiquent, en effet, que les hypertendus ayant la main forte sur la salière sont les seuls à devoir s’inquiéter et réduire leur consommation.

Selon les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les adultes doivent consommer moins de 5g de sel par jour. Une limite inatteignable pour la grande majorité. En moyenne, les Français consomment 7g de sel par jour, y compris le sel de table et de cuisson. Seul 5 personnes sur 1 000 arrivent à restreindre leur consommation et atteindre l’objectif de l’OMS.

Cette consommation excessive contribue à l’augmentation de la pression artérielle, et fait le lit des maladies cardiovasculaires. De ce fait, une alimentation pauvre en sel devrait être protectrice et réduire ce risque, en particulier chez les hypertendus. Mais qu’en est-il des personnes ne souffrant pas d’hypertension mais qui suivent tout de même un régime pauvre en sel ?

 


Plus de crises cardiaques et d'AVC

Pour répondre à cette question, les chercheurs canadiens ont étudié les données de santé de 130 000 personnes de 49 pays. Certains présentaient une hypertension tandis que les autres étaient en bonne santé.

Les résultats montrent que de faibles apports en sel (moins de 3g par jour) sont associés à un risque accru de crises cardiaques, d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) et de morts par rapport à une consommation recommandée, et ce indépendamment d’une pression artérielle élevée ou non. En outre, les travaux confirment les effets néfastes d’une alimentation trop salée chez les hypertendus.

« Ces résultats sont extrêmement importants pour ceux qui souffrent d’hypertension artérielle », souligne Andrew Mente, responsable de ces travaux et professeur d’épidémiologique clinique et de biostatistiques. Alors que nos données mettent en lumière l’importance de réduire l’apport de sel chez ces patients, elles ne soutiennent pas l’idée qu’il faille réduire le sel à des niveaux trop bas. »


Des résultats controversés

Un avis loin d’être partagé par tous les experts. Immédiatement après la publication de cet article, des voix se sont élevées pour dénoncer ces travaux jugés « imparfaits ». Dans les colonnes du quotidien britannique The Independant, le Pr Francesco Cappuccio, directeur du Centre collaborateur de l’OMS sur la nutrition critique les méthodes utilisées dans l’étude. « Les défauts observés dans de précédents travaux ont été répétés et leurs critiques ignorées », explique-t-il.
Parmi ces erreurs, il cite la mesure de la quantité de sel consommé réalisée à partir d’un unique échantillon d’urines prélevé le matin. « L’apport de sel varie grandement d’un jour à l’autre, ainsi la mesure sur une journée ne reflète pas la consommation réelle. Pour avoir une idée exacte, il faut tester des prélèvements réalisés sur 7 à 11 jours », ajoute-t-il.

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