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Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire

Hépatite C : la prévalence recule en France

Déjà rare en France, l'hépatite C amorce un recul. En 2011, 192 700 personnes étaient positives à ce virus. Les usagers de drogues injectables sont les plus à risque.

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L’hépatite C recule en France. Déjà marginale, cette infection virale chronique poursuit sa régression. C’est ce que montre une étude parue dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (BEH), édité par Santé Publique France. La tendance est encourageante mais les efforts ne doivent pas se relâcher, souligne Pierre Czernichow en éditorial.L

Les infections par l’hépatite C restent rares en France. En 2004, 0,53 % de la population générale était concernée. En 2011, les personnes touchées sont encore moins nombreuses : elles ne sont plus que 0,42 %, soit 192 700 personnes. Le recul est encore plus marqué chez les usagers de drogues injectables. Cette population reste néanmoins la plus touchée : 29 % de ses membres sont dépistés positifs.

C’est grâce au fort repli chez les usagers de drogues injectables que la prévalence de l’hépatite C atteint ce nouveau palier. Pierre Czernichow, de l’université de Rouen (Eure) le précise : « la politique de réduction des risques est l’orientation de choix » au sein de cette population. Les inflexions positives de la part du gouvernement ont payé. Les auteurs du BEH attribuent aussi la tendance à des dons de sang de plus en plus sécurisés.

De nouveaux traitements efficaces

Cinq sous-groupes peuvent être distingués, lors de l’analyse des données relatives à l’hépatite 5. Les deux premiers concernent les usagers de drogues, injectables et non injectables. Les personnes immigrées sont aussi très touchées par le virus (voir encadré) : 1 % d’entre elles sont infectées. Chez les personnes transfusées avant 1992, l’identification des victimes a permis de limiter les risques. Un succès qui souligne la nécessité de poursuivre les efforts de prévention auprès des personnes à risque.

Ces nouveaux chiffres ont été livrés avant l’arrivée des nouveaux traitements de l’hépatite C, d’action courte et comportant moins d’effets indésirables. Selon les auteurs du BEH, ils devraient donc fournir le nouveau point de référence pour mesurer leur efficacité. Ces nouveaux médicaments ont « révolutionné la prise en charge thérapeutique des patients par des associations plus efficaces, mieux tolérées et dont la durée de traitement est raccourcie », soulignent-ils. Le cœur du problème reste leur coût élevé, qui en restreint l’accès aux cas les plus sévères.

L’accès aux soins difficile pour les migrants

1,83 % des migrants ont été dépistés positifs à l’hépatite C. Une étude du BEH montre que cette population est particulièrement à risque mais qu’elle accède peu aux soins. Menée avec la mission de Médecins du Monde, elle montre qu’une minorité de la population d’origine étrangère est consciente de son statut sérologique : seuls 23 % d’entre eux en sont informés. Les causes de ce manque d’accès au dépistage sont multiples. La mission met en cause les problèmes inhérents au pays d’origine, les conditions économiques dégradées après l’arrivée en France et leur effet délétère sur la santé, mais aussi la barrière de la langue. Ainsi, seuls 5 % des patients qui ne parlent pas français ont recours aux services d’un interprète.

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