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Dans les quatre ans

Sida : il manque 23 milliards d'euros pour éradiquer le virus

Un rapport des Nations Unies estime que si 23 milliards d’euros ne sont pas investis dans la lutte contre le VIH, les objectifs d’éradication à l’horizon 2030 ne seront pas remplis.

Sida : il manque 23 milliards d'euros pour éradiquer le virus Ban Ki Moon, Secrétaire général de l'ONU (Ministerie van Buitenlandse Zaken/Flickr)




L’épidémie a déjà fait plus de 34 millions de victimes dans le monde, d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Malgré les progrès des traitements antirétroviraux, plus d’un million de personnes sont encore décédées su sida en 2014. L’Organisation des nations unies (ONU) s’est fixée pour objectif d’éradiquer le virus d’ici 2030. Mais pour cela, un investissement de 26,2 milliards de dollars (soit environ 23 milliards d’euros) dans les quatre ans serait nécessaire, d’après leur rapport.

« Au-delà des résultats obtenus, la lutte contre le sida nous a apporté la motivation et les moyens concrets nécessaires pour mettre fin à l’épidémie d’ici à 2030. » a déclaré Ban Ki Moon, Secrétaire général de l’ONU, dans son rapport. « Mais si nous acceptons le statu quo et en restons là, l’épidémie reprendra de plus belle dans plusieurs pays à revenu faible ou intermédiaire. Les investissements considérables que nous avons engagés et le plus grand mouvement que l’humanité ait connu pour défendre le droit à la santé auront été vains. »

22 millions de séropositifs sans traitement

Les résultats sont encourageants. Depuis l’apogée de l’épidémie en 2004, les décès liés au virus ont diminué de 42 % dans le monde, et l’espérance de vie des personnes infectées a considérablement augmenté, pour se rapprocher de celle des personnes saines, dans les pays aux revenus élevés.

Dans les pays aux revenus plus faibles, la prise en charge s’est considérablement améliorée, mais l’ONU estime que 22 millions de personnes séropositives n’auraient toujours pas accès aux traitements, et la moitié des porteurs du virus ne connaitraient pas leur statut sérologique.

Baisse de la vigilance

En outre, les progrès pharmaceutiques liés à la recherche sur le VIH ont repoussé les intentions sur la prévention. Si la mortalité a baissé de 42 % depuis 2004, le nombre d’infections n’a baissé que de 8 % au niveau mondial entre 2010 et 2014. En Europe de l’Est, en Asie Centrale, en Afrique du Nord, dans le Pacifique et au Moyen-Orient, il a même augmenté, parfois dans des proportions inquiétantes (30 %).

Outre l’appel aux investissements, le rapport souligne également le besoin d'abroger les lois punitives ainsi que les politiques répressives qui pénalisent les relations sexuelles entre personnes de même sexe, les consommateurs de drogue et les professionnels du sexe, car celles-ci entravent l'accès aux services.

Les objectifs affichés dans ce rapport sont clairs : d’ici 2020, le nombre de nouvelles infections et de décès liés au VIH doit passer sous les 500 000. En matière de traitements, l’ONU souhaite atteindre les « 90-90-90 » : 90 % des personnes séropositives devront être informés qu’ils sont malades, 90 % d’entre elles devront être mises sous traitement, et 90 % des patients mis sous traitement devront avoir une charge virale indétectable.

Selon les derniers chiffres de l’OMS, 37 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde, dont 26 millions en Afrique Subsaharienne. Chaque année, les nouvelles infections concerneraient environ deux millions de personnes.

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