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QUESTION D'ACTU

Rapport de l’Inserm

Hypnose médicale : réduire les médicaments dans l’anesthésie

Se passer de l'anesthésie générale, c'est ce que permet l'hypnose. L'efficacité de cette technique est aujourd'hui reconnue par l'Inserm. Elle permet notamment de réduire le recours aux médicaments.

Hypnose médicale : réduire les médicaments dans l’anesthésie Virginia Mayo/AP/SIPA




Prise en charge de la ménopause, aide au sevrage tabagique, chirurgie… Les utilisations médicales de l’hypnose sont nombreuses. Celles dont l’efficacité est avérée se font plus rares. Dans un rapport évaluant l’intérêt de cette discipline, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) ne distingue que 3 domaines sur 13 : le syndrome du côlon irritable, le stress post-traumatique et l’anesthésie. Pourquoidocteur se penche sur cette dernière application.

Eviter les hypnotiques

En anesthésie, c’est l’hypno-sédation qui est utilisée. Cette « sous-spécialité » consiste à substituer en partie les médicaments par l’hypnose. L’Inserm reconnaît son utilité dans l’extraction des dents de sagesse, la biopsie mammaire ou l’interruption de grossesse. A l’Institut Curie (Paris), elle est mise à profit depuis 2011 dans les cancers du sein. Une centaine d’interventions ont déjà été réalisées.

« L’hypno-sédation est possible dans les chirurgies pour lesquelles les techniques actuelles permettent une analgésie suffisante, résume le Dr Aurore Marcou, anesthésiste à l’Institut Curie. Elle combine une analgésie de la région opérée, une sédation intraveineuse et une mobilisation de la conscience par l’hypnose. Cette technique est là pour éviter d’utiliser des hypnotiques ; cela permet de faire des chirurgies éveillé, mais de placer la conscience dans un lieu de sérénité pour le confort du patient. »

Ecoutez...
Dr Aurore Marcou, anesthésiste formée à l’hypnose : « A l’Institut Curie, on l’utilise pour la chirurgie du sein – les mastectomies, mais aussi les coloscopies, certaines chirurgies gynécologiques… »

  

Moins de médicaments

Le bénéfice est double : en plus de réduire le stress du patient, l’hypno-sédation permet de réduire le recours aux médicaments, ce qui est salué par le rapport de l’Inserm. Les patients eux aussi s’en disent assez satisfaits. « C’est une technique novatrice parce qu’elle propose au patient d’être acteur du soin, de vivre la chirurgie autrement, précise Aurore Marcou. On lui demande un effort de concentration, et en retour, il a le bénéfice de contrôler son confort et d’éviter tous les effets secondaires liés à l’anesthésie générale. Comme on diminue une bonne partie des médicaments, cela permet de récupérer plus rapidement. »

Ecoutez...
Dr Aurore Marcou : « Les patients arrivent à jeun, sont installés sur la table d’opération avec le même monitorage qu’en anesthésie générale. On combine un seul médicament avec des techniques qui mettent les sensations du corps à distance. »


Et l’évaluation de la sécurité s’avère plutôt rassurante : aucun effet indésirable majeur n’a été signalé par les différentes études.

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