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Thérapie ciblée

Cancer du foie : des gènes identifiés pour une thérapie ciblée

Une équipe de chercheurs de l'INSERM a identifié de nouveaux gènes impliqués dans le cancer du foie. Un pas de plus pour le développement de thérapies personnalisées.  

Cancer du foie : des gènes identifiés pour une thérapie ciblée Inserm vidéos, capture d'écran, Jessica Zucman-Rossi




Des nouveaux gènes impliqués dans le cancer du foie ont été identifiés par une équipe française de l’Inserm. Cette découverte, publiée fin mars dans la revue scientifique Nature Genetics, ouvre la voie à de nouvelles perspectives de thérapies ciblées.

L’équipe française s’est particulièrement intéressée au carcinome hépatocellulaire (CHC). Ce type de cancer du foie est la 2ème cause de cancer dans le monde et est associé à des facteurs de risques tels que les infections par les virus de l’hépatite B et C, les surcharges en fer, l’excès d’alcool ou encore l’obésité. Toutes ces pathologies peuvent entraîner une cirrhose du foie pouvant donner naissance à un cancer.

161 gènes identifiés
Leurs travaux ont été possibles grâce aux progrès technologiques, en particulier le développement du séquençage à haut débit. « Véritable révolution, cette technique nous permet aujourd’hui de décortiquer les altérations génétiques et les mutations en quelques jours contre plusieurs années auparavant, explique Jessica Zucman-Rossi, directrice de l’étude et professeur de médecine et d’oncologie à l’Université Paris Descartes. Elle nous permet maintenant de mener des études à grandes échelles. »

Par cette technique, l’équipe Inserm a pu séquencer le génome d’environ 250 tumeurs hépatiques et mettre en évidence une liste de 160 gènes associés au développement du cancer. « On a donc pu établir le catalogue des altérations génétiques observées dans le carcinome hépatocellulaire », commente Jessica Zucman-Rossi.

Exposition à des facteurs de risques
Ces travaux confirment ainsi l’existence d’un lien entre l’exposition à des facteurs de risques connus et des mutations génétiques. observées dans l’ADN des tumeurs hépatiques.

 

Ecoutez Jessica Zucman-Rossi, professeur de médecine et d'oncologie à Paris Descartes : « Quand on analyse le génome des tumeurs, on fait un petit peu comme de l’archéologie »

 

Par ailleurs, l’étude montre que « chaque cancer est le résultat d’une combinaison unique d’altérations touchant en moyenne une quarantaine de gènes », explique la chercheuse. Autrement dit, deux patients atteints d’un cancer du foie ne porteront pas forcément les mêmes mutations génétiques. C’est cette complexité dans la diversité génomique qui explique en grande partie la résistance des tumeurs malignes du foie aux traitements anti-tumoraux actuels.

Développer des thérapies ciblées
Pour 28 % des tumeurs, les chercheurs estiment qu’elles pourraient être la cible de traitements anti-tumoraux autorisés par l'Agence américaine du médicament (FDA). « On est à la veille d’un traitement très à la carte pour les patients. En sélectionnant un médicament en fonction des altérations du génome, on va pourvoir former des touts petits groupes de patients traitables par une drogue donnée », explique Jessica Zucman-Rossi.

Une nouvelle pleine d’espoir pour les malades atteints d’un cancer du foie, pour lequel il existe actuellement très peu de traitement médicamenteux. « Un seul médicament existe pour traiter les formes avancées », souligne la chercheuse. Reste maintenant, à démontrer et à vérifier l’efficacité de ces traitements ciblés lors d’essai thérapeutiques.

 

 

 

 

 

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