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QUESTION D'ACTU

L'hôpital s'ouvre aux médecines douces





Une fois n’est pas coutume, vous allez nous parler de médecines douces. Elles ont de plus en plus leur place dans les hôpitaux.
Oui, l’acupuncture ou encore l’ostéopathie ne sont plus rejetées par la médecine classique. Et l’Assistance publique – hôpitaux de Paris vient même de mener l’enquête. Dans les établissements appartenant au groupe AP-HP, quinze techniques différentes de médecines douces ont été recensées.

Vous avez parlé d’acupuncture et d’ostéopathie, ce sont les plus connues, mais il y a quoi d’autre ?
Et bien, dans les hôpitaux, on peut également vous proposer des massages à visée thérapeutique comme le taï-chi ou le qi gong, il y aussi de l’auriculothérapie, de l’homéopathie. L’éventail est très large.

Tous les malades peuvent-ils  être soignés par des médecines douces ?
Alors, tout d’abord, je tiens à préciser que ces médecines dites douces viennent toujours en complément d’un traitement traditionnel. Il n’est pas question qu’elles se substituent à des médicaments, par exemple. D’ailleurs, l’APHP dit que ce sont des médecines complémentaires.

D’accord, mais en complément de quoi alors ?
En fait, elles ont réussi à pousser la porte de nombreux services hospitaliers. Ces médecines complémentaires sont utilisées biens sûr dans les consultations anti-tabac mais aussi en soins palliatifs, en néonatologie, en cancérologie… C’est vraiment très varié.

Donnez-nous un ou deux exemples où les médecines ont fait leurs preuves ?
A l’hôpital Robert Debré à Paris, les femmes peuvent par exemple accoucher sous hypnose. Le but, c’est évidemment de réduire la douleur. Alors, elles apprennent d’abord à identifier de quoi elles ont peur concrètement : des contractions, de la délivrance, de devenir mère, etc. Ensuite, elles vont trouver dans leur imagination des situations qui les rassurent. Elles peuvent par exemple assimiler la délivrance à un objectif d’appareil photo qui s’ouvre de plus en plus jusqu’à atteindre le grand angle.

Et cela donne quoi comme résultat ?
La majorité de ces femmes disent que sur une échelle de 1 à 10, la douleur passe de 8 à 4… Autrement dit, elle est réduite de moitié.

Mais les médecins sont vraiment convaincus par l’intérêt de ces techniques?
Des réticences persistent. Notamment, parce que les médecins sont attachés aux preuves. Et là les études manquent. C’est pourquoi l’AP-HP veut développer la recherche dans ce domaine. Par ailleurs, ces médecines douces doivent toujours être pratiquées par des professionnels de santé titulaires d’un diplôme qui aura été validé par des hospitaliers traditionnels.

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