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Diabète et nerfs : une neuropathie insidieuse qui devient douloureuse

Diabète et nerfs : une neuropathie insidieuse qui devient douloureuse

Diabète et nerfs : une neuropathie insidieuse qui devient douloureuse
RossHelen/iStock
Publié le 16.11.2022

Diabète et nerfs : TRAITEMENT

Quel est le traitement de la neuropathie diabétique ?

La meilleure façon de prévenir et de traiter la neuropathie diabétique est de contrôler strictement la glycémie, ce qui peut prévenir également d’autres complications « microvasculaires » (rétinopathie, néphropathie) ou « macrovasculaire » (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral) du diabète.
Il s’agira le plus souvent d’une intensification du traitement antidiabétique avec association d’une autre insuline dans le diabète de type 1, d’un nouveau médicament, voire d’une mise sous insuline dans le diabète de type 2.
Lorsque le taux de sucre est mieux contrôlé, certains malades trouvent que la douleur est plus forte pendant un certain temps, puis elle diminue par la suite.

Quel est le traitement de la douleur au cours de la neuropathie diabétique ?

• Les antalgiques classiques ne sont généralement pas efficaces dans la douleur neurogène, en dehors des morphiniques à dose modérée, en se rappelant que l’objectif n’est pas de prescrire ces molécules sur des périodes trop prolongées du fait du risque d’accoutumance et de dépendance. Le tramadol est à ce titre une molécule intéressante du fait de sa double action : action sur les récepteurs mu cérébraux et action monoaminergique au niveau de la moelle épinière.
• Un certain nombre de médicaments sont détournés de leur indication initiale car des études ont aussi montré qu’ils étaient aussi efficaces pour contrôler la douleur liée à la souffrance des nerfs (« douleur neuropathique »).
Il en est ainsi des antidépresseurs tricycliques (comme l’amitriptyline ou la nortriptyline), des antidépresseurs inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline (comme la venlafaxine ou la duloxétine) et de la gabapentine ou de la prégabaline. Les études les plus sérieuses ont été menées avec ces dernières molécules.
Les antidépresseurs utilisés dans les douleurs neurogènes sont le plus souvent des molécules tricycliques déjà anciennes (amitriptyline, clomipramine, imipramine) qui ont une action avérée sur les douleurs neurogènes périphériques. Leurs effets secondaires sont dépendants de la dose (sécheresse de la bouche, constipation, sueurs, troubles visuels, palpitations, rétention urinaire, troubles cognitifs, confusion, hypotension orthostatique avec risque de chutes notamment chez le sujet âgé). L’efficacité des antidépresseurs inhibiteurs sélectifs de la sérotonine et de la noradrénaline (venlafaxine, duloxétine) est établie dans le traitement des neuropathies périphériques liées au diabète (notamment en ce qui concerne la duloxétine). Les effets indésirables les plus fréquents de la duloxétine comportent des nausées, une constipation ou une diarrhée, une inappétence, parfois une sécheresse de la bouche et une somnolence. Quelques cas d’élévation des enzymes hépatiques, de la tension artérielle et de l’hémoglobine glyquée (généralement modeste et sans impact clinique pour cette dernière) ont été rapportés.
Parmi les antiépileptiques, l’efficacité de la prégabaline et de la gabapentine est largement démontrée dans les douleurs neurogènes périphériques et centrales de l’adulte. Ces traitements agissent vraisemblablement en réduisant les phénomènes de sensibilisation centrale. Les effets indésirables les plus fréquents incluent : impression vertigineuse, somnolence, fatigue, prise de poids, œdèmes périphériques, céphalées et bouche sèche.
• Dans certains cas, les gels, crèmes ou patches contenant un anesthésique local comme la lidocaïne se sont révélées efficaces.
• La neurostimulation transcutanée a fait la preuve de son efficacité dans les atteintes surtout radiculaires.
Certains malades trouvent des traitements alternatifs comme l’acupuncture ou la relaxation… utiles.

Comment évolue la neuropathie diabétique?

Jusqu’à un certain stade, avec un meilleur équilibre du diabète et une réduction de la glycémie, il est possible de stabiliser ou de faire régresser les complications du diabète et en particulier la neuropathie diabétique.

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