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Boursouflures, démangeaisons, allergies...

Des scientifiques inventent un piège à punaises de lit

Une équipe de chercheurs canadiens a mis au point un piège à punaises de lit. Disparu au début du siècle, ce nuisible a refait son apparition dans les pays développés et infeste les foyers.

Des scientifiques inventent un piège à punaises de lit Carolyn Kaster/AP/SIPA




Les punaises de lit, bientôt éradiquées ? Voilà une nouvelle qui devrait en ravir beaucoup – n’en déplaise aux défenseurs de la cause animale. Des chercheurs canadiens viennent de mettre au point un piège à « bedbugs », ces insectes de la taille d’un pépin de pomme, qui se cachent dans les matelas et persécutent les humains dont elles sucent le sang pendant leur sommeil. Mais peut-être plus longtemps.

Le langage des punaises
Pendant près de dix ans, les scientifiques de l'Université Simon Fraser, en Colombie-Britannique, ont analysé le comportement de ces petits vampires sur pattes, et la raison pour laquelle ils s’agrègent autour de leur victime. Au terme de leurs recherches, ils ont réussi à identifier trois phéromones d’une importance capitale.

Les phéromones sont des ces signaux chimiques secrétés par les animaux pour communiquer avec les membres de leur espèce et leur signifier une information (danger, période de reproduction, garde-manger en vue…). Les chercheurs ont donc synthétiquement reproduit des phéromones qui entrainent les punaises de lit jusqu’à un endroit précis : le piège. Une fois regroupées, une autre substance chimique les immobilise à l’intérieur du piège, et à distance de leur proie.

Le traquenard fonctionne aussi bien sur les adultes que sur les petits – mais fatalement, pas sur les œufs. Il parvient à attirer les insectes repus comme ceux qui n’ont rien mangé depuis plusieurs jours. A noter qu’après vous avoir piqué, une punaise de lit « digère » son repas pendant une dizaine de jours, cachée dans votre matelas. Elle peut également se passer de nourriture pendant toute une année.

180 000 piqûres pour la science
Pour autant, cette découverte vise davantage à prévenir les cas d’infestation qu’à y répondre. Elle permet de détecter la présence des premières punaises, avant les signes qui témoignent d’une invasion. Avant, donc, qu’il ne soit trop tard. « Ce piège va aider des milliers d’hôteliers et de propriétaires à savoir s’ils ont des problèmes de punaises de lit pour les traiter le plus tôt possible, écrit l’un des chercheurs sur le site de l’Université. Il permet aussi de tester l’efficacité des traitements ».

On peut ici saluer le dévouement de la scientifique qui a mené les recherches. Regine Gries a en effet nourri de son sang les 10 000 insectes nécessaires à l’expérience et s’est fait piquer quelques 180 000 fois. Heureusement, son système immunitaire la protégeant des morsures, elle n’a eu que des légères plaques rouges.

Mais pour le commun des mortels, les symptômes sont plus gênants – boursouflures, démangeaisons… Et surtout, les punaises de lit empoisonnent la vie de leurs hôtes. Elles se logent dans les tapis, les vêtements, les lits… En Amérique du Nord, où elles sont présentes en masse, elles constituent un véritable enjeu de santé publique. Un registre en ligne permet de détecter les endroits où elles sévissent.

Dans les valises des touristes
Disparues au début du XXe siècle, les punaises de lit ont fait leur réapparition depuis une vingtaine d’années dans les pays développés. Avec l’explosion des trajets internationaux, elles ont trouvé un moyen privilégié de voyager : les valises de touristes. Depuis quelques années, elles ont envahi l’Europe et débarquent en France. A Nantes, en octobre, deux cents appartements avaient dû être évacués en raison d’une infestation.

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