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QUESTION D'ACTU

Malformations congénitales

Les enfants de la PMA observés à la loupe

Le taux de malformations congénitales est plus élevé chez les enfants nés par aide médicale à la procréation. Les profil des parents serait plus en cause que la technique.

Les enfants de la PMA observés à la loupe DURAND FLORENCE/SIPA




Depuis Louise Brown, le premier bébé éprouvette née en juillet 1978 au Royaume-Uni, près de 4 millions d’enfants ont vu le jour grâce aux techniques d’aide médicale à la procréation. Elles font désormais partie du quotidien pour les couples puisque 22 000 bébés naissent chaque année en France grâce à cette aide médicale, soit une naissance sur 40. L’une des inquiétudes récurrentes est le risque de malformations congénitales observées chez ces enfants.
Une récente étude australienne menée sur plus de 300 000 naissances dont 6000 avec ce coup de pouce de la médecine abonde dans ce sens. Elle a comparé les 2 techniques d’aide médicale à la procréation : la FIV pour fécondation in vitro, lorsque ovule et spermatozoïde sont réunis dans la même éprouvette et l’ICSI, une fécondation in vitro assistée en quelque sorte puisque le spermatozoïde est injecté dans l’ovule au moyen d’une pipette. La proportion d’enfants nés avec une malformation est de 9,9 % en cas de procréation médicalement assistée par ICSI, de 7,2% par FIV contre 5,8% pour les grossesses obtenues naturellement. Il peut s’agir de toutes sortes d’anomalies, au niveau du cœur, des organes génitaux, du squelette … Mais ce n’est pas forcément la technique de procréation médicalement assistée qu’il faut incriminer pour ce risque malformatif.

Dr Joëlle Belaïsch-Allart, chef du service Gynécologie-obstétrique et Assistance à la procréation, hôpital de Sèvres (92) : « Il faut tenir compte de l’âge et de l’infertilité des parents » 

 

Le risque de malformation est en effet augmenté de 57% avec la technique de l’ICSI, même après prise en compte des facteurs de risque connus comme l’âge des parents. Une augmentation certes importante mais appliquée à un risque faible dans l’absolu. Et là encore, tout n’est pas imputable à la manipulation des spermatozoïdes par la pipette.

Dr Joëlle Belaïsch-Allart : « On peut se demander si ces spermatozoïdes n’ont pas des anomalies structurelles » 

 

Les spécialistes se veulent donc rassurants quant aux malformations observées chez les enfants nés de l’assistance médicale à la procréation. Le risque existe mais reste faible et l’âge et l’infertilité des parents, qui vont souvent de paire, sont davantage en cause que la technique elle-même. Et ce sont bien les deux parents qui sont concernés. L’horloge biologique tourne chez les hommes aussi !

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