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IMC au-delà de 40

Obésité morbide : jusqu’à 14 ans d’espérance de vie en moins

Les personnes atteintes d’obésité morbide ont une espérance de vie raccourcie. Ils perdent entre 6,5 et 14 années de vie selon leur IMC.

Obésité morbide : jusqu’à 14 ans d’espérance de vie en moins Francis Dean/REX/REX/SIPA




L’obésité morbide réduit fortement l’espérance de vie. Une méta-analyse, parue ce 8 juillet dans PLOS Medicine, démontre qu’une personne obèse (avec un Indice de Masse Corporelle supérieur à 30) vit moins longtemps qu’une personne dont l’IMC est normal (18,5-24,9). Plus l’IMC de ces personnes grimpe, plus leur risque de mourir jeune progresse.

 

6,5 à 14 ans en moins

Cette méta-analyse passe en revue 20 grandes études menées en Australie, aux Etats-Unis et en Suède. Les chercheurs ont classé les participants selon leur IMC; dans le groupe des personnes obèses, 3 catégories ont été dessinées : l’obésité « légère » (30-34,9), l’obésité (35-39,9) et l’obésité « morbide » (40 ou plus). « Alors que c’était une maladie relativement rare, l’obésité extrême augmente. Aux Etats-Unis, par exemple, 6 % des adultes sont maintenant considérés comme obèses morbides ce qui, pour une personne moyenne, correspond à plus de 45 kg au-dessus des recommandations de poids », précise Cari Kitahara, principal auteur de l’étude. « Avant notre étude, on en savait peu sur le risque de décès prématuré associé à une obésité morbide. »

 

Les conclusions de l’analyse font froid dans le dos : une personne atteinte d’obésité morbide risque davantage de mourir jeune qu’une personne atteinte de cancer, de maladie cardiaque, de diabète, ou de maladie rénale ou hépatique. Les participants, dont l’IMC oscillait entre 40 et 44,9, perdaient en moyenne 6,5 années de vie. Lorsque l’IMC était compris entre 55 et 55,9, on comptait en moyenne 14 années de vie en moins. Le plus souvent, les maladies cardiovasculaires, les cancers ou un diabète étaient à l’origine de ces décès prématurés.

 

L'effet « retard » de l'hygiène de vie

Une autre récente étude, parue dans Preventive Medicine, soulignait l’impact de l’hygiène de vie sur la longévité. Un régime mal équilibré ou trop peu de sport augmente chacun de 15 % le risque de décès prématuré. « L’effet de chaque facteur individuel sur l’espérance de vie est relativement élevé », commentait Eva Martin-Diener, principal auteur de l’étude. Mais ce qui est le plus pernicieux, selon les auteurs de cette étude, c’est l’effet « retard » associé à une mauvaise hygiène de vie. L’émergence de maladies chroniques liées aux habitudes alimentaires ou physiques n’apparaît pas vers 45-55 ans, mais plutôt entre 65 et 75 ans… lorsqu’il est trop tard pour agir.

 

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