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QUESTION D'ACTU

Risques de complications et de décès

Grippe : repérer les malades à haut risque dès les 1ers sympômes

Une étude vient d'identifier des facteurs prédictifs de la sévérité de la grippe. Une découverte qui ouvre la voie à des traitements plus efficaces pour prévenir les complications et les décès. 

Grippe : repérer les malades à haut risque dès les 1ers sympômes Ann-Margaret Hedges, St. Jude Children's Research Hospital




Et s’il était bientôt possible de prédire à coup sûr quelle personne risque de souffrir d’une forme sévère de grippe ou pas ? Alors que la grippe est responsable d'environ 400 décès chaque année en France et que l’épidémie est sur le point de commencer, c’est la découverte que vient de faire une équipe de chercheurs de l’hôpital St. Jude Children aux Etats Unis. Ces scientifiques publiés dans la revue American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine viennent en effet de découvrir une signature immunitaire qui permettrait, chez les patients déjà victimes de la grippe, d’identifier très rapidement et au tout début de l’infection, ceux susceptibles de développer des symptômes graves et donc plus à risque de décès. Ces résultats pourraient permettre à terme de mieux les prendre en charge et de personnaliser le traitement de la grippe en fonction du niveau de risque des malades au départ.

 

Des taux plus élevés de cytokines chez les patients à risque

Pour parvenir à ces résultats cette équipe a inclus dans son étude des volontaires victimes de cette maladie. Durant les saisons 2009/2010 et 2010/2011, ils ont donc observé 84 personnes atteintes âgés de 3 mois à 71 ans. Parmi ces patients, 41 étaient âgés de moins de 23 mois. Résultat : ils sont parvenus à mettre en évidence une particularité biologique chez les patients qui avaient eu les symptômes les plus graves ou qui avaient été hospitalisés. En effet, ces chercheurs ont constaté qu’en début de grippe, ces derniers avaient des niveaux plus élevés de trois régulateurs du système immunitaire ou des cytokines. L'âge du patient ou encore la souche de la grippe en cause dans l’infection ne modifiait pas ces constatations. Les cytokines impliquées dans cette étude sont celles qui aident à réguler l'inflammation entraînée par la réponse immunitaire innée. 

« Dans cette étude, les patients ont réussi à débarrasser leurs poumons du virus de la grippe en une semaine à 10 jours, précisent les auteurs. Le problème pour les patients avec cette signature immunitaire est probablement l’environnement inflammatoire des voies respiratoires créé par le système immunitaire inné en réponse au virus ».

 

Développer des thérapies ciblées pour ces patients particuliers

Selon ces chercheurs, ces résultats permettent de comprendre pourquoi les bénéfices du médicament antiviral oseltamivir diminue au début d’infection . « Ce médicament aide à se débarrasser du virus, mais ces patients ne semblent pas avoir de difficulté particulière avec ça », explique le Pr Paul Thomas, principal auteur de l’étude. « Cliniquement, en dehors des efforts (Ndlr thérapeutiques) visant à éliminer le virus, nous avons besoin d'explorer des thérapies ciblées pour remédier à ce problème. »

 

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