- Selon une nouvelle étude, l'hypnose est la thérapie non-hormonale la plus efficace pour réduire les bouffées de chaleurs liées à la ménopause.
- L'hypnose améliore aussi la qualité de vie et du sommeil ou encore l’humeur des femmes ménopausées.
- Concernant les interventions de thérapies cognitives et comportementales, les résultats étaient plus mitigés.
Les bouffées de chaleur sont le symptôme le plus fréquent de la ménopause, touchant entre 40 % et 70 % des femmes. Les traitements hormonaux substitutifs de la ménopause permettent de les réduire. Toutefois, certaines femmes ne peuvent pas ou ne souhaitent pas en prendre. Elles se tournent alors vers des soins hormonaux, les deux plus courants sont l’hypnose clinique et la thérapie cognitive et comportementale (TCC).
Des chercheurs de l’université Baylor ont voulu déterminer laquelle des deux était la plus efficace. Ils ont présenté leurs conclusions lors du congrès annuel 2024 de la Menopause Society organisé à Chicago du 10 au 14 septembre.
Bouffées de chaleur : l’hypnose réduit les troubles de 60 %
Pour déterminer les options non-hormonales les plus efficaces pour réduire les bouffées de chaleur et améliorer la qualité de vie des femmes ménopausées, l’équipe a synthétisé les résultats de 23 études menées entre 1996 et 2022. Dans le détail, 8 avaient évalué l’hypnose clinique et 15 la TCC.
En analysant les données, les scientifiques ont constaté que les interventions d’hypnose clinique offraient une réduction de la fréquence et de la gravité des bouffées de chaleur de plus de 60 %. Une amélioration de leurs autres symptômes, de leur qualité de vie, de la qualité du sommeil et de l’humeur a aussi été observée.
Les résultats étaient plus mitigés avec la thérapie cognitive et comportementale. Les travaux démontraient un impact minimal sur la réduction de la fréquence des bouffées de chaleur, "bien qu’elles se soient avérées utiles pour réduire l’interférence et le stress associés aux bouffées de chaleur", précisent les auteurs dans leur communiqué.
Hypnose et bouffées de chaleur : des recherches supplémentaires nécessaires
Face à ces résultats, Vanessa Muniz, auteure principale de l’étude à l’université Baylor, conclut : "l’hypnose clinique est la première intervention comportementale à réduire de manière significative les bouffées de chaleur enregistrées physiologiquement". Elle ajoute que "cela suggère que l’hypnose peut agir par le biais de mécanismes allant au-delà de l’attente de réponse ou de l’effet placebo, en modifiant potentiellement l’activité de l’aire préoptique médiane de l’hypothalamus."
Pour l’experte et son équipe, il faudrait mener de nouvelles recherches pour explorer les mécanismes neurophysiologiques de l’hypnose et trouver les pratiques les plus efficaces afin d’optimiser les résultats dans la gestion des bouffées de chaleur.