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QUESTION D'ACTU

Trouble de stress post-traumatique

Drame : pourquoi certaines personnes sont-elles traumatisées et d’autres non ?

On sait désormais pourquoi certaines personnes sont traumatisées par des drames et d’autres non.

Drame : pourquoi certaines personnes sont-elles traumatisées et d’autres non ? Povozniuk / istock.




L'ESSENTIEL
  • Seulement 25 à 35 % des personnes exposées à des événements très perturbants développent un trouble de stress post-traumatique (TSPT).
  • Des chercheurs viennent de découvrir pourquoi.
  • La faible présence des hormones du stress dans l’organisme "non seulement prédit mais peut également contribuer de manière causale aux principaux symptômes du TSPT", expliquent-ils.

La plupart d'entre nous subissent un traumatisme au cours de leur vie, mais seulement 25 à 35 % des personnes exposées à des événements très perturbants développent un trouble de stress post-traumatique (TSPT). Selon une nouvelle étude, la vulnérabilité d'une personne à cet état pourrait être déterminée par la quantité d’hormones de stress présente dans l’organisme, offrant ainsi une explication potentielle à cette divergence.

Quels sont les symptômes du syndrome de stress post-traumatique ?

Les personnes atteintes du syndrome de stress post-traumatique présentent généralement une peur continue, c'est-à-dire que leurs réponses émotionnelles associées à des événements dramatiques ne s'atténuent pas avec le temps. Parmi les autres caractéristiques de l'état de stress post-traumatique figurent une réduction du volume de l'hippocampe - une région du cerveau qui joue un rôle clé dans la mémoire et les émotions - ainsi que des troubles du sommeil.

Des études ont également montré que les personnes souffrant de TSPT ont tendance à avoir des niveaux plus faibles de glucocorticoïdes, également appelées "hormones de stress".

"Il existe des différences considérables dans les niveaux de glucocorticoïdes que les individus libèrent dans le sang lorsqu'ils sont stressés", explique Carmen Sandi, autrice de l'étude, dans un communiqué de presse. "De faibles niveaux de glucocorticoïdes sont fréquemment observés chez les patients souffrant de TSPT", poursuit-elle.

"La possibilité qu'il s'agisse d'un trait constituant un facteur de risque préexistant du syndrome de stress post-traumatique est une question qui reste en suspens depuis de nombreuses années", développe-t-elle. 

Syndrome de stress post-traumatique : le rôle clef des glucocorticoïdes

Pour enfin apporter une réponse, son équipe a mené des expériences sur des souris qui avaient été génétiquement modifiées pour présenter de faibles niveaux d’hormones du stress.

Les scanners cérébraux ont révélé que ces rongeurs avaient un hippocampe réduit, et les enregistrements de l'activité cérébrale ont également indiqué des problèmes au niveau du sommeil paradoxal. En outre, après avoir été conditionnées pour associer un bruit à la réception d'un choc électrique, les souris dont la réponse au cortisol était faible étaient moins capables de désapprendre cette association et continuaient à se figer de peur chaque fois qu'elles entendaient le bruit.

Ces résultats indiquent que la peur continue, les réductions de l'hippocampe et les troubles du sommeil peuvent tous être médiés par les glucocorticoïdes, et que les personnes ayant de faibles niveaux de ces hormones pourraient donc être plus vulnérables au syndrome de stress post-traumatique (TSPT).

Pour confirmer la solidité de cette conclusion, les auteurs de l'étude ont injecté aux souris des hormones du stress supplémentaires et ont constaté que cette démarche diminuait la peur excessive et les troubles du sommeil des animaux.

Les chercheurs concluent que la faible présence des hormones du stress "non seulement prédit mais peut également contribuer de manière causale aux principaux symptômes du TSPT".

Ces résultats devront bien sûr être reproduits chez l'Homme avant que de telles hypothèses puissent être confirmées.

L'étude est publiée dans la revue Biological Psychiatry.

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