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Même avant la grossesse, le stress peut affecter la santé des femmes

Une nouvelle étude révèle que les forts niveaux de stress avant la grossesse peuvent avoir des répercussions sur la santé des femmes suivant un traitement contre l’infertilité.

Même avant la grossesse, le stress peut affecter la santé des femmes MarianVejcik / istock




L'ESSENTIEL
  • Des chercheurs ont mis en évidence l’impact néfaste du stress sur la santé des femmes qui sont engagées dans un traitement contre l’infertilité, et ce, même avant le début de la grossesse.
  • Ils ont constaté que les femmes souffrant d’un stress pré-conception plus fort avaient des taux plus élevés de glucose dans le sang, qui est un marqueur de la santé cardiovasculaire.
  • Les résultats montrent aussi que les niveaux de sucre dans le sang étaient "anormalement élevés chez 82 des participantes". Or les femmes ayant des antécédents de glycémie pendant leur grossesse "courent un risque accru de développer un diabète de type 2 et des maladies cardiovasculaires".

Quand il s’agit de procréer, "la prévalence du stress augmente au fil des ans, en particulier pour les couples qui ne sont pas en mesure de concevoir naturellement. Nous voulions évaluer à quel point ce stress affecte la santé avant la grossesse, ce qui peut avoir à long terme des conséquences à la fois sur la mère et sur l'enfant."

Des chercheurs du Massachusetts General Hospital et du Brigham and Women's Hospital, aux Etats-Unis, ont mis en évidence l’impact néfaste du stress sur la santé des femmes qui peinent à concevoir, et ce, même avant le début de la grossesse. Leurs travaux ont été publiés dans le Journal of the Endocrine Society.

Les femmes stressées avant la grossesse sont plus sujettes à une forte glycémie

Pour arriver à cette conclusion, l’équipe de scientifiques s’est appuyée sur les données d’une enquête réalisée entre 2004 et 2019 et portant sur 398 femmes âgées de 18 à 45 ans. Toutes ont signalé "un stress perçu avant la conception" et, parmi elles, 300 ont conçu leur enfant grâce à des techniques de procréation médicalement assistée, comme l’insémination intra-utérine (IUI) ou la fécondation in vitro (FIV), peut-on lire dans un communiqué. D’autres variables telles que les antécédents médicaux ou le mode de vie étaient également prises en compte.

Les chercheurs ont alors analysé le lien entre le stress auto-déclaré des femmes traitées contre l’infertilité et leur taux de glucose dans le sang, qui est un marqueur notoire de la santé cardiovasculaire. Sans surprise, ils ont constaté que "les femmes souffrant d’un stress pré-conception plus fort avaient des taux moyens de glucose sanguin plus élevés". En outre, les femmes qui ont conçu par l'IUI avaient "à la fois des niveaux de stress et de sucre dans le sang plus importants" que celles qui ont eu un enfant par FIV.

Grossesse : du stress à la glycémie... et aux problèmes cardiovasculaires

Les résultats montrent également que les niveaux de sucre dans le sang étaient "anormalement élevés chez 82 des participantes". Un problème, quand on sait grâce à des études antérieures que les femmes ayant des antécédents de glycémie pendant la grossesse "courent un risque accru de développer un diabète de type 2 et des maladies cardiovasculaires".

"Compte tenu de l'augmentation des taux de stress au fil des ans et de ses conséquences sur la santé cardiovasculaire, nos résultats sont d'une importance majeure pour la santé publique", estime l’épidémiologiste Lidia Mínguez-Alarcón, autrice principale de l’étude. La chercheuse prévoit désormais d’étudier l’effet négatif du stress pré-conception de la mère sur la santé du bébé, déjà documenté par diverses études ici et .

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