• CONTACT

QUESTION D'ACTU

Contraception d'urgence

Pilule du lendemain : un tabou pour près d’une femme sur trois en France

Une enquête Ifop fait le point sur les pratiques des Françaises en matière de contraception d’urgence : où en est le recours à la "pilule du lendemain" ?

Pilule du lendemain : un tabou pour près d’une femme sur trois en France Maridav / istock




L'ESSENTIEL
  • Cette enquête Ifop révèle que pour un tiers des femmes, en particulier les 25-34 ans (38%), la "pilule du lendemain" est encore une pilule "que l’on a honte de prendre".
  • Si son recours ne cesse de se démocratiser, l’étude révèle toutefois un manque de connaissances autour de la contraception d’urgence.
  • Efficace pour faire face à un risque ponctuel de grossesse, "la contraception d’urgence hormonale est une méthode de rattrapage qui ne vise pas à être utilisée de façon régulière", rappelle l’étude. "Elle reste donc exceptionnelle, notamment en raison d’un risque échec plus élevé que les méthodes de contraception classiques."

Oubli de pilule, rupture de préservatif, rapport non protégé… "Si, en 2023, plus d’une femme sur trois (38 %) entre 15 et 49 ans a déjà pris la contraception d’urgence dans sa vie – soit 4 fois plus qu’il y a 20 ans – on est loin d’une pratique banalisée, d’une contraception dite de confort."

Une enquête Ifop réalisée pour le laboratoire Biogaran révèle en effet que pour un tiers des femmes, en particulier les 25-34 ans (38 %), la "pilule du lendemain" est encore une pilule "que l’on a honte de prendre".

27 % des femmes ayant recours à la pilule du lendemain n’en informent pas leur partenaire

Le sondage indique que recourir à la contraception d’urgence est une démarche réalisée plutôt en solo : 27 % de l’ensemble des femmes interrogées n’en informent pas leur partenaire, et parmi les 71 % qui sont informés, 36 % laissent les femmes se procurer seules la contraception d’urgence. Chez les moins de 25 ans néanmoins, les hommes semblent mieux informés (89 %) et plus impliqués dans la démarche, avec 20 % qui vont chercher le médicament eux-mêmes (contre 9 % des 25-49 ans).

Les trois quarts des femmes ont obtenu la contraception d’urgence directement en officine, sans prescription, faisant du pharmacien "l’acteur principal de l'accès à la contraception d'urgence", selon l’étude. 68 % des femmes disent d’ailleurs la demander facilement à leur pharmacien (+9 points en 10 ans). Elles sont 10 % à anticiper et à avoir une pilule du lendemain directement chez elles.

Rappelons qu’on peut aussi se la procurer dans un centre de santé sexuelle, dans un centre gratuit de dépistage de MST, ou encore auprès de l’infirmière scolaire ou des services universitaires si l’on est étudiante.

Trop méconnue, la gratuité de la contraception d’urgence

L’enquête révèle toutefois un manque de connaissances autour de la contraception d’urgence malgré une utilisation qui se démocratise. Deux tiers des femmes ne savent pas que depuis le 1er janvier 2023 la pilule du lendemain est gratuite et sans avance de frais, pour toute personne mineure ou majeure. De même, si 59 % d’entre elles savent que la contraception d’urgence est moins efficace après 24h, 70 % ignorent qu’il existe une contraception d’urgence efficace jusqu’à 5 jours après le rapport sexuel mal ou non protégé.

Vous aimez cet article ? Abonnez-vous à la newsletter !

EN DIRECT

LES MALADIES

J'AI MAL

Bras et mains Bras et mains Tête et cou Torse et haut du dos Jambes et pied

SYMPTÔMES