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Glyphosate : l’association France Parkinson plaide pour le «principe de précaution»

A l’approche du vote de la France concernant la prolongation d’autorisation du glyphosate, l’association France Parkinson plaide pour le "principe de précaution".

Glyphosate : l’association France Parkinson plaide pour le \ Mihajlo Maricic / istock.




L'ESSENTIEL
  • L’Etat français doit se prononcer demain jeudi 16 novembre sur la prolongation d’autorisation du glyphosate proposée par la Commission européenne pour une durée de 10 ans.
  • L’association France Parkinson appelle l’Etat français à voter contre.
  • La France a, en 2012, été le premier pays à reconnaître la maladie de Parkinson comme maladie professionnelle pour les agriculteurs et viticulteurs exposés aux pesticides.

Alors que l’Etat français doit se prononcer demain jeudi 16 novembre sur la prolongation d’autorisation du glyphosate proposée par la Commission européenne pour une durée de 10 ans, l’association France Parkinson appelle l’Etat français à voter contre en alertant sur les présomptions qui pèsent sur cet herbicide et sa responsabilité supposée dans la maladie de Parkinson.

Glyphosate et maladie de Parkinson : une corrélation "biologiquement plausible"

Comme le réaffirment Bas Bloem et Tjitske Boonstra, respectivement professeur de neurologie et chercheuse en neurologie aux Pays-Bas, dans une tribune parue dans lemonde.fr du 12 octobre dernier : "Il existe aujourd’hui un faisceau de preuves scientifiques indiquant que le glyphosate est une cause possible de Parkinson… Une étude récente a montré que l’exposition au glyphosate était associée à des signes de lésions cérébrales, mesurées par un marqueur sanguin (« le neurofilament à chaîne légère ») des maladies de Parkinson et d’Alzheimer, entre autres."

"Si des études plus poussées demeurent nécessaires pour ajouter la molécule du glyphosate à la liste déjà longue des pesticides incriminés dans la maladie de Parkinson, le simple fait que cette corrélation apparaisse comme « biologiquement plausible » doit inciter notre gouvernement à appliquer le principe de précaution et à faire la lumière sur l’existence de ce lien", poursuit l’association de patients.

"Il faut mener à bien des études sur le glyphosate et la maladie de Parkinson"

De son côté, l’épidémiologiste Alexis Elbaz, directeur des études ayant démontré une plus forte prévalence de la maladie de Parkinson dans les zones agricoles et viticoles, rejoint Bas Bloem en regrettant que l’évaluation de la neurotoxicité dans les protocoles d’homologations du glyphosate soit conduite dans un cadre scientifiquement inadéquat.

"Une prolongation d’autorisation d’une année seulement permettrait de mener à bien les études sur le glyphosate qui s’imposent avant de se réengager « à l’aveugle » pour une décennie ! Cette année de reconduction permettrait en outre de travailler au développement d’alternatives au glyphosate pour nos agricultures", termine France Parkinson. 

La maladie de Parkinson en chiffres

La France a, en 2012, été le premier pays à reconnaître la maladie de Parkinson comme maladie professionnelle pour les agriculteurs et viticulteurs exposés aux pesticides. 

Avec 272.500 patients aujourd’hui recensés, 1 Français sur 50 sera touché par la maladie de Parkinson au cours de son existence. La prévalence de cette pathologie est en constante augmentation dans notre pays, qui compte 2,5 fois plus de malades qu’en 1990. "Ce phénomène est essentiellement dû au vieillissement de la population et probablement à des facteurs hormonaux ou environnementaux dont on ne connaît pas encore l’impact exact sur la maladie", conclut Jean-Louis Dufloux, président de l’association France Parkinson.

La maladie de Parkinson est une affection neurodégénérative progressive dont on ne guérit pas.

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