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Fibrillation atriale : un anticoagulant pourrait prévenir les AVC

Un médicament anticoagulant permettrait de diminuer le risque d'accident vasculaire cérébral chez les patients souffrant d'une fibrillation atriale, selon des chercheurs.

Fibrillation atriale : un anticoagulant pourrait prévenir les AVC ipopba / istock




L'ESSENTIEL
  • La coagulation désigne la transformation d'une substance liquide en substance plus ou moins solide. Au niveau sanguin, elle peut aboutir à la formation d'un caillot, susceptible de perturber le bon fonctionnement du système cardio-vasculaire. Un anticoagulant permet de ralentir une coagulation excessive.
  • La fibrillation auriculaire, aussi appelée fibrillation atriale, se traduit par une accélération importante du rythme cardiaque. Selon l'Assurance Maladie, elle concerne 1% de la population générale, en particulier les personnes âgées (plus de 10 % des plus de 80 ans). Entre 20 et 30 % des AVC sont secondaires à une fibrillation auriculaire.
  • Cette étude montre que le médicament anticoagulant "apixaban" diminue de 37 % le risque d’AVC et de coagulation du sang chez les patients présentant une fibrillation atriale détectable uniquement grâce à un appareil électronique implanté.

L’apixaban, un médicament anticoagulant notoire qui aide à prévenir les caillots sanguins en fluidifiant le sang, peut considérablement réduire le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) chez les patients présentant une fibrillation atriale, un trouble du rythme cardiaque qui accélère le cœur et le fait battre de façon irrégulière. C’est la conclusion d’une nouvelle étude menée par une équipe internationale de chercheurs et publiée dans le New England Journal of Medicine (NEJM).

L'anticoagulant réduit de 37 % le risque d'AVC

Pour parvenir à ce constat, les scientifiques se sont appuyés sur les données, récoltées sur une période de huit ans, de plus de 4.000 personnes issues de seize pays différents et souffrant toutes d’une fibrillation atriale détectable uniquement grâce à un stimulateur cardiaque ou un appareil électronique implanté. Il s’agit de la plus vaste étude réalisée sur l’apixaban et la fibrillation atriale.

Résultat, chez les personnes souffrant de cette condition particulière, le médicament anticoagulant a diminué de 37 % le risque d’AVC et de coagulation du sang, et de 49 % le risque d’AVC mortel ou invalidant.

Pour les patients à risque d'AVC qui développent une fibrillation atriale

"Bien que nous ayons constaté une augmentation des hémorragies majeures, celles-ci ne sont pas mortelles et sont généralement réversibles, et la plupart des patients s'en remettent", explique Jeff Healey, auteur principal de l’étude, dans un communiqué. Son confrère Stuart Connolly abonde : "Considérant que les AVC évités par l'apixaban sont bien plus graves et invalidants que ces saignements, nos résultats indiquent que l'apixaban devrait être envisagé pour les patients à risque d’AVC qui développent une fibrillation auriculaire détectée par l'appareil."

Cette étude, selon les scientifiques, peut aider les médecins à mieux prévenir les AVC les plus handicapants. "Alors qu’il y a de plus en plus d’utilisateurs de moniteurs cardiaques implantés et portables, ainsi que d'appareils connectés grand public comme l'Apple Watch, il se profile à l'horizon un avenir où les personnes à risque seront mieux identifiées et recevront un traitement efficace de prévention des AVC."

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