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Avancée thérapeutique

Allergies : la découverte de nouvelles cellules pourrait améliorer les traitements

Les résultats d’une recherche française ouvrent la voie à de nouvelles possibilités thérapeutiques concernant le traitement des allergies.

Allergies : la découverte de nouvelles cellules pourrait améliorer les traitements Dragana991/IStock




L'ESSENTIEL
  • Près de 25 à 30 % de la population mondiale est concernée par une allergie, selon l’Inserm.
  • Les mastocytes, un type de cellules immunitaires, pourraient jouer un rôle clé dans les stratégies thérapeutiques anti-allergies.
  • Grâce à leurs résultats, les chercheurs ont mis au point la première "cartographie digitale" des mastocytes humains.

Une allergie se traduit par une hypersensibilité de l’organisme à des substances, appelées allergènes, qui peuvent être présentes dans l’air, l’alimentation ou les médicaments. D’après l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), 25 à 30 % de la population mondiale est touchée par une allergie. D’ici 2050, cette proportion pourrait passer à 50 %. La communauté scientifique travaille donc à déterminer les mécanismes biologiques et cellulaires qui sont impliqués dans le développement des allergies, afin de mettre au point des thérapies.  

Les mastocytes pourraient être une piste dans le traitement des allergies 

Dans une étude publiée en juillet 2023 dans la revue Journal of Experimental Medicine, des chercheurs de l’Inserm, du CNRS et de l’université Toulouse III se sont intéressés aux mastocytes, un type de cellules immunitaires, qui pourraient jouer un rôle clé dans le traitement des allergies. 

Au cours de ces travaux, les scientifiques ont eu recours à la technique du séquençage unique, autrement dit ils ont séquencé l’ARN de cellules individuelles issues de plusieurs organes, afin d’en extraire leur "carte d’identité" individuelle. "L’analyse de cellules humaines avec cette méthode dévoile une image beaucoup plus complexe que ce qui avait été décrit jusqu’ici. En effet, les cellules de plus de trente organes humains ont été analysées grâce à des techniques poussées d’exploration de banques de données et de bio-informatique. Les chercheurs ont ainsi identifié non pas deux mais sept sous-types de mastocytes différents, présentant des caractéristiques et des fonctions diverses", peut-on lire dans un communiqué de presse de l’Inserm.  

La conception d’une "cartographie digitale" des mastocytes humains

À la suite de ces résultats, les chercheurs ont créé et mis en libre accès la première "cartographie digitale" des mastocytes humains. Ce dispositif permet de voir quel sous-type de mastocyte est associé à quel organe et d’en savoir plus sur sa fonction.

Les conclusions de cette recherche ouvrent donc des possibilités pour développer des stratégies thérapeutiques anti-allergies. "Cette étude est la première pierre d’un vaste édifice qui devrait permettre de transformer les thérapies anti-allergiques et d’aller vers une plus grande personnalisation des traitements, avec plus d’efficacité et moins d’effets indésirables. Nous allons continuer de compléter cette cartographie en étudiant les mastocytes dans différents contextes pathologiques, chez des patients traités ou non, afin qu’elle soit la plus précise possible pour la communauté scientifique et médicale qui travaille sur les allergies", a noté Nicolas Gaudenzio, chercheur à l’Inserm. 

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