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Facteur de risque

L’IMC ne peut pas prédire seul le risque de mortalité

L’indice de masse corporel (IMC), s’il est étudié de manière isolée des autres facteurs de risque, n’est pas suffisant pour prédire le risque de mortalité. 

L’IMC ne peut pas prédire seul le risque de mortalité SOMNATH MAHATA/iStock




L'ESSENTIEL
  • Des chercheurs remettent en question la fiabilité de l’IMC pour évaluer le risque de mortalité.
  • L’IMC se calcule en divisant le poids en kilogrammes par la taille en centimètres au carré.
  • En fonction de l’IMC, il y a plusieurs catégories : surpoids (de 25 à 30), obésité modérée (de 30 à 35), obésité sévère (de 35 à 40), obésité morbide ou massive (plus de 40).

Plus de 650 millions d’adultes étaient obèses dans le monde, en 2016, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Ce nombre a presque triplé depuis 1975. Une personne est considérée comme obèse quand son indice de masse corporelle (IMC) est égal ou supérieur à 30. Cet indicateur se calcule en divisant le poids en kilogrammes par la taille en centimètres au carré. 

Les limites de l’IMC comme facteur de risque de la mortalité

La plupart des études réalisées dans le passé établissent un lien entre un IMC élevé et un risque plus important de décès. Mais, dans de nouveaux travaux, publiés dans la revue PLOS ONE, des chercheurs remettent en question la fiabilité de cet indicateur sur le risque de mortalité.

Dans leurs travaux, les chercheurs ont voulu stratifier le risque de mortalité - toutes causes confondues - en fonction de l’IMC en prenant en compte certains critères tels que l’âge ou l’origine ethnique. Auparavant, les études se bornaient à l’association entre l’IMC et le risque de maladies cardiovasculaires ou le diabète. 

Pour parvenir à leurs résultats, les scientifiques ont étudié les données de santé de 554.000 Américains âgés de 46 ans en moyenne, dont près de 200.000 étaient d’origine asiatiques, noire non hispaniques, hispaniques, amérindiens ou encore de plusieurs origines. Le suivi a duré neuf ans et, durant cette période, 75.807 personnes sont décédées. 

L’impact de l’IMC diffère en fonction des populations

Résultats : le risque de décès est resté à peu près le même pour les adultes dont l'IMC variait de 22,5 à 29,9, c’est-à-dire ceux étant dans les catégories dites de corpulence normale (IMC de 18,5 à 25) à celle de surpoids (de 25 à 30). En revanche, le risque de mortalité augmentait beaucoup pour ceux ayant un IMC égal ou supérieur à 30, c’est-à-dire considéré comme obèses, ainsi que pour les personnes ayant un IMC inférieur à 18,5, c’est-à-dire considéré comme étant en dénutrition (en dessous de 16,5) ou en situation de maigreur (de 16,5 à 18,5). 

Ensuite, les chercheurs ont voulu comprendre les différences en fonction des classes d’âges. Ainsi, ils ont observé que chez les personnes de 65 ans ou plus, le risque de mortalité était le même pour celles qui avaient une corpulence normale, étaient en surpoids ou obèses, avec un IMC allant jusqu'à 34,9. En revanche, chez les jeunes adultes, le risque de décès augmentait de manière significative pour ceux dont l'IMC est supérieur à 27,5.

Les scientifiques en concluent donc que la seule observation de l’IMC est insuffisante pour évaluer le risque de décès car certaines tranches d’âges supportent mieux que d’autres l’obésité et/ou le surpoids. 

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