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Fin de vie

Suicide assisté, euthanasie active : un appel pour faire évoluer la loi sur la fin de vie

Dans une tribune publiée dans l’OBS, près d’une centaine de personnalités françaises appellent à réformer la loi sur la fin de vie, notamment sur l'euthanasie active.

Suicide assisté, euthanasie active : un appel pour faire évoluer la loi sur la fin de vie Chinnapong/Istock




L'ESSENTIEL
  • En France, l’euthanasie active et le suicide assisté ne sont pas autorisés.
  • Près de 109 personnalités publiques ont signé un manifeste appelant le gouvernement à réformer la loi sur la vie de fin dans l’Hexagone.
  • Pour l’heure, uniquement la loi Claeys-Leonetti autorise le recours à la sédation profonde et continue jusqu’au décès du patient.

Contrairement à la Belgique, aux Pays-Bas, ou à l’Espagne, plusieurs pratiques concernant la fin de vie restent illégales en France. C’est notamment le cas de l’euthanasie active qui consiste à pratiquer un acte médical provoquant la mort d’un patient touché par une maladie incurable ou des douleurs insupportables, et du suicide assisté qui repose sur la prescription de médicaments qui permettraient au patient de se donner la mort. 

Aide active à mourir : un appel pour réformer la loi  

Dans un manifeste publié par l’OBS, 109 personnalités publiques dont la comédienne Nathalie Baye, le chanteur Dave, ou l’ancien ministre de l’Éducation nationale Benoît Hamon, ont appelé Emmanuel Macron a faire évoluer la loi sur la fin de vie en France. 

"Chaque année, des Françaises et des Français, atteints de maladies graves et incurables, sont confrontés à des souffrances physiques et morales que les traitements ne parviennent plus à soulager. Ils demandent à leur médecin de les aider à mourir et se heurtent à un refus, condamnés à subir une fin de vie longue et douloureuse, en contradiction avec leur volonté libre et réfléchie", peut-on lire dans la tribune. 

Les signataires ont précisé que chaque année, des Françaises et des Français atteints par des maladies incurables "partent à l’étranger pour pouvoir y mourir, contraints de se rendre dans des pays où le suicide assisté et l’euthanasie sont des pratiques légales" en rappelant que ces patients ne sont généralement pas seuls. "Nous sommes leurs conjoints, leurs enfants, leurs frères, leurs sœurs, leurs familles, leurs amis. Nous sommes celles et ceux qui ont cherché le bon médecin, qui avons pris des trains et franchi des frontières, et qui nous sommes résolus à tout faire pour que chacun, que chacune puisse finir ses jours comme il ou elle l’a décidé. Nous estimons que la loi française, qui interdit l’aide active à mourir, est injuste" ont-ils poursuivi. 

Le recours à la sédation profonde pour les patients touchés par une maladie incurable et grave 

Interviewée par l’OBS, Nathalie Baye a témoigné de la lente agonie de sa mère dans un hôpital parisien. "Ma mère mourait entourée de personnes en train de mourir. Je l’aimais et je ne supportais pas qu’elle soit traitée comme ça, qu’on la laisse agoniser dans ce chaos", a-t-elle raconté en dénonçant le manque de moyens mis en place pour une fin de vie digne. "Je ne vois pas l’intérêt de faire durer les souffrances [...] La vie nous appartient. La mort aussi. Et si un jour, je suis moi-même dans cet état, je voudrais, de la même manière, qu’on arrête la comédie de la vie. Fini, quoi", a affirmé la comédienne. 

En France, la loi Claeys-Leonetti autorise actuellement le recours à la sédation profonde et continue jusqu’au décès du patient. Selon le Centre national Fin de vie soins palliatifs, cette pratique consiste à "endormir profondément et durablement un patient atteint d’une maladie grave et incurable" quand son décès est attendu à "très court terme", soit quelques jours au maximum. 

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