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Trouble oculaire

Glaucome : une pression cérébrale basse pourrait être un facteur de risque

Une pression intracrânienne basse, surtout au niveau de la zone nasale, pourrait être un facteur de risque de certaines formes de glaucome.

Glaucome : une pression cérébrale basse pourrait être un facteur de risque megaflopp/istock




L'ESSENTIEL
  • Le glaucome à pression normale présente des lésions du nerf optique alors que la tension oculaire ne dépasse pas la moyenne (soit entre 9 et 21 mm Hg).
  • Selon les travaux du Pr Ragauskas, avoir une pression intracrânienne basse est un facteur de risque possible de la maladie.
  • Le scientifique a mis au point une méthode non-invasive à base d'ultrasons pour mesurer la pression intracrânienne des patients.

Le glaucome, l'une des principales causes de cécité chez les personnes de plus de 60 ans, est provoqué par une lésion du nerf optique. Si le trouble est généralement accompagné d’une augmentation de la pression à l'intérieur de l'œil, certains patients ne présentent pas ce signe. On nomme cette forme glaucome à pression normale (GPN).

Les professionnels de santé ont remarqué que pour cette pathologie oculaire, deux pressions rentrent en compte finalement : celle à l'intérieur de l'œil et celle dans le crâne. Le professeur Arminas Ragauskas de l'université de technologie de Kaunas (Lituanie) a souhaité étudier ce point. Ses travaux ont été publiés dans la revue Diagnostics.

Glaucome : une pression intracrânienne basse est un facteur de risque possible

Quatre-vingts patients atteints de glaucome à tension normale à un stade précoce ont été recrutés pour cette étude. Ils ont subi plusieurs examens qui ont permis d’enregistrer la pression intraoculaire (PIO), la pression intracrânienne (PIC), l’étendue de leur champ visuel ainsi que la différence de pression translaminaire (soit la différence entre la PIO et la PIC).

Les chercheurs ont remarqué plusieurs corrélations statistiquement significatives entre tous ces éléments. Plus la différence de pression translaminaire (DPT) est élevée, plus les dommages dans le champ visuel du patient sont importants. De plus, les pertes de champ visuel les plus fortes sont observées dans la zone nasale.

Pour l’équipe, la DPT élevée pourrait être un facteur de risque de développer un glaucome à pression normale (GPN). "Comme la différence de pression translaminaire est calculée en soustrayant la pression intracrânienne de la pression intraoculaire, plus la mesure de la pression intracrânienne est faible, plus la différence de pression translaminaire est élevée. Ainsi, dans le glaucome à tension normale, une pression intracrânienne basse est un facteur de risque possible", expliquent les scientifiques dans leur communiqué.

Une découverte effectuée grâce à une nouvelle technologie 

"La perte du champ visuel ne signifie qu'une chose : une personne devient aveugle. C'est pourquoi il est si important de comprendre les causes de cette condition et de l'inverser", explique le professeur Ragauskas. Il estime que la corrélation de la pression intracrânienne avec le glaucome ouvre de nouvelles voies aux professionnels de la santé pour comprendre et soigner cette pathologie.

Pour connaître la pression intracrânienne, jusqu’à maintenant, il fallait percer un trou de petite taille dans le crâne du patient. Le Pr Ragauskas a développé une méthode non-invasive d’y parvenir. Il s’agit d’un Doppler transcrânien à deux profondeurs. Il mesure la pression cérébrale à travers l'œil à l'aide d'ultrasons. 

"Nous développons constamment notre invention et avons récemment breveté quelques nouvelles applications, qui pourraient être utilisées dans d'autres contextes où la mesure de la pression intracrânienne est cruciale. Par exemple, dans les missions spatiales à long terme", explique le professeur Ragauskas.

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