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Obésité

Allaitement : l'inflammation chronique chez la mère peut réduire la production de lait

D’après une étude américaine, l’inflammation chronique causée par l’obésité entraîne une diminution de la production de lait maternel chez les femmes allaitantes. 

Allaitement : l'inflammation chronique chez la mère peut réduire la production de lait Nestea06/IStock




L'ESSENTIEL
  • L’obésité est définie par un indice de masse corporel (IMC) égal ou supérieur à 30,0 kg/m².
  • Les personnes souffrant de surpoids ou d’obésité sont plus à risque de développer des maladies cardiovasculaires (hypertension artérielle, infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque…).

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande que les nourrissons soient nourris exclusivement au sein pendant les six premiers mois de vie. L’allaitement présente de nombreux bienfaits pour la santé des nouveau-nés, en particulier pour prévenir les risques de maladies infantiles, selon l'institution. 

Une faible production de lait maternel à cause de l'inflammation liée à l’obésité

Dans une récente étude publiée dans la revue scientifique The Journal of Nutrition, des chercheurs américains ont observé que l’inflammation chronique présente chez les mères allaitantes souffrant d’obésité peut entraîner une plus faible production de lait maternel. 

D’après les auteurs, l’inflammation chronique chez les personnes touchées par l’obésité débute dans les graisses et se propage par la circulation sanguine aux organes et aux systèmes du corps. Pour rappel, les acides gras permettent de créer l’énergie nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme. Ces molécules sont également présentes dans le lait maternel. Mais pour les scientifiques, l’inflammation liée à une obésité a un impact négatif sur la production de lait en empêchant l'absorption des acides gras dans les glandes mammaires productrices de lait. 

Obésité : "les acides gras ne sont pas en mesure de pénétrer dans la glande mammaire"

Pour vérifier cette hypothèse, les chercheurs de Penn State et de l’Université de Cincinnati (États-Unis) ont examiné les données de précédents travaux ayant recruté 23 mères qui avaient une très faible production de lait, 20 mères qui avaient une production de lait modérée et 18 mères qui pratiquaient l’allaitement exclusif. Ils ont ensuite analysé les profils des acides gras et des marqueurs inflammatoires dans le sang et le lait maternel des participantes. 

Les mères avec une très faible production de lait avaient des proportions plus faibles en acides gras dans leur lait maternel par rapport aux autres volontaires. "Notre étude a été l'une des premières à examiner si les acides gras dans le sang se retrouvent également dans le lait maternel. Pour les femmes qui allaitent exclusivement, la corrélation était très élevée :  la plupart des acides gras qui apparaissaient dans le sang étaient également présents dans le lait maternel. Mais pour les femmes qui souffraient d'une inflammation chronique et qui avaient du mal à produire du lait, cette corrélation avait presque complètement disparu. C'est une preuve solide que les acides gras ne sont pas en mesure de pénétrer dans la glande mammaire chez les femmes souffrant d'une inflammation chronique", a souligné Rachel Walker, auteure principale de la recherche et boursière postdoctorale en sciences de la nutrition à Penn State. 

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