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QUESTION D'ACTU

Difficultés d'apprentissage

La dyslexie, tout le monde connaît mais personne ne veut comprendre

Concernant 10 % des enfants, une étude sur la dyslexie montre l’ampleur de la tâche face à un handicap identifié mais peu compris, qui impacte vie scolaire, réussite professionnelle et le quotidien.

La dyslexie, tout le monde connaît mais personne ne veut comprendre damircudic/istock




Si votre enfant a du mal à apprendre à lire ou à écrire, vous et surtout les instituteurs doivent se poser la question : ne serait-il pas dyslexique ?  Les Français réclament plus d’informations et d’accompagnement. C’’est ce que montre l’enquête exclusive réalisée par OpinionWay « Les Français et la dyslexie », la 1ère du genre en France, à l’occasion de la journée mondiale des Dys et commanditée par la société Lili for Life

Les conclusions sont claires :

  • 81% en ont entendu parler, mais 84% disent ne rien savoir à son sujet.
  • Beaucoup de parents notamment croient qu'elle est liée aux méthodes d'apprentissage de la lecture, ce qui est faux également.
  • 53 % des parents souhaitent le renforcement des campagnes de détection, dès le plus jeune âge, de la dyslexie.

Six millions de Français concernés au départ de leur vie scolaire

La dyslexie est une difficulté durable d’apprentissage de la lecture et d’acquisition de son automatisme. Six millions de Français sont au départ de leur vie scolaire dyslexiques, c’est-à-dire qu’ils vont confondre les lettres de formes voisines comme le « q » et le « p », les sons très proches comme le « v » et le « f ». Cela s’accompagne souvent – on peut le comprendre – de difficultés d’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Mais également de troubles du comportement. Ce sont des enfants souvent hyperactifs, maladroits dans leurs gestes. Tout cela ayant un retentissement sur les résultats scolaires. Car sur ces 6 millions de Français, ils seront près d’un million à en souffrir vraiment, au point d’avoir des difficultés d’insertion professionnelle.

Toujours dans l’étude :

  • 64% des Français  estiment que la dyslexie constitue un frein à la pratique de certains loisirs (lecture pour le plaisir, théâtre).
  • 40% des Français jugent le trouble comme un frein à la vie sociale, et même 25% à la vie amoureuse.
  • 70% des répondants ont le sentiment que les personnes dyslexiques sont plus souvent victimes d’insultes et de moqueries que les autres. 
  • 52% des Français estiment que la dyslexie est un frein pour l’accès à l’emploi, 57% pensent qu’elle empêche l'accès à des métiers à responsabilité, et 55% qu’elle ne permet pas d’évolution professionnelle

Il faut tout de suite tordre le cou à une légende. Ce ne sont ni les parents ni les enseignants qui sont responsables de ce problème d’apprentissage. De même, on ne retrouve pas obligatoirement une origine affective à ce trouble. Aujourd’hui, on s’oriente vers un désordre biologique qui ouvre à terme la piste d’un traitement plus aisé et radical que celui que l’on propose aujourd’hui.

Si l’on devait dresser le portrait-robot du petit dyslexique, on peut dire qu’il s’agit dans 75 % des cas d’un garçon plutôt gaucher. Mais cela ne suffit pas au dépistage, qui est en fait plutôt simple pour un enseignant ou des parents vigilants. Une lecture lente, laborieuse, une mauvaise orthographe chez un enfant pourtant attentif et bon en calcul, doit alerter d’autant qu’il y a déjà des cas similaires dans la famille. Toutefois, 10 à 12 % des Français qui n’arrivent pas à lire correctement dans un pays aussi structuré que le nôtre est inadmissible, d’autant qu’il existe aujourd’hui des solutions.

Ce sont les orthophonistes et les médecins phoniatres qui connaissent le mieux ce problème que la médecine traditionnelle leur a longtemps un peu lâchement abandonné. Avant de s’adresser à eux, il n’est pas inutile de demander l’avis dû médecin généraliste ou du pédiatre qui doit savoir désormais à qui adresser les dyslexiques. D’autant que de nouvelles techniques assez révolutionnaires voient le jour à partir de modifications de la posture. Car depuis l’arrivée d’examens aussi complexes que le scanner et l’IRM, les neurologues et les ophtalmologuess se sont intéressés au problème.

Et toutes ces bonnes volontés permettent aujourd’hui de guérir la plupart des dyslexies prises en charge assez tôt.

Des problèmes d'interférences entre le cerveau droit et gauche

Les hypothèses actuelles se dirigent vers le cerveau avec des problèmes d’interférence entre le cerveau droit et gauche et la lutte pour la dominance.On évoque aussi un problème de latéralité : l'enfant n'est ni franchement droitier, ni franchement gaucher, il est donc ambidextre et ses deux cerveaux sont en compétition.  La dyslexie peut même être le signe avant-coureur de capacités remarquables. L'intelligence de l'enfant n’est nullement affectée au contraire. La rééducation peut être longue mais apporte de bons résultats. Cependant il faut continuer à surveiller son enfant de près et l’entourer pour que sa dyslexie ne l'amène pas à l'agressivité.

En conclusion, il faut surtout que les parents ne soient pas consternés par la découverte d’une dyslexie, car prise à temps, ce qui milite pour renforcer le dépistage, elle peut être jugulée et qu’il ne s’agit pas d’une tare, mais au contraire le signe de capacités intellectuelles remarquables qu’il va falloir juste savoir un peu plus difficilement mettre en évidence.

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