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Facteurs environnementaux

IMC de l’enfant : le mode de vie plus important que le poids de la mère

Bien qu’un IMC élevé de la mère ait longtemps été considéré comme une cause majeure d’obésité chez l’enfant et l’adolescent, une nouvelle étude révèle que c’est avant tout le mode de vie qui va influencer son poids avant l’âge adulte.

IMC de l’enfant : le mode de vie plus important que le poids de la mère BlackSalmon/iStock




L'ESSENTIEL
  • Un IMC normal est compris entre 18,5 et 25. En dessous de 18,5, l'individu est considéré comme trop maigre. Au-dessus de 25, c'est du surpoids. A partir de 30, on parle d'obésité.
  • L'IMC se calcule en divisant le poids (en kg) par le carré de la taille (m).

Chez les enfants et les adolescents, les habitudes de vie saines transmises par leurs parents sont indispensables pour qu’ils grandissent, soient en bonne santé et évitent d’être en surpoids. Et si le rôle de la mère est évidemment important dans cette prise d’habitudes, elle n’est pas l’unique responsable d’un indice de masse corporelle (IMC) trop important chez ses enfants.

En effet, plusieurs études ont pointé qu’un IMC maternel plus élevé avant ou pendant la grossesse est associé à un IMC plus élevé chez l'enfant, mais on ne sait pas encore dans quelle mesure le poids de la mère provoque l'obésité pendant l'enfance, ou si cela est dû à des facteurs environnementaux et au mode de vie après la conception et la naissance.

Une nouvelle étude menée par l'Université de Bristol et l'Imperial College London (Royaume-Uni) et publiée dans BMC Medicine apporte des éléments de réponse. Selon ses auteurs, un IMC élevé chez la mère avant et pendant la grossesse n'est pas une cause majeure d'IMC élevé chez l'enfant. Cela indiquerait donc que l'obésité chez l'enfant et l'adolescent est plus susceptible de résulter de facteurs liés au mode de vie.

Pas de lien entre obésité maternelle et IMC à l’adolescence

Les auteurs de l’étude se sont appuyés sur les données de deux études longitudinales et ont utilisé une méthode appelée randomisation mendélienne qui mesure la variation des gènes pour déterminer l'effet d'une exposition sur un résultat. Ainsi, ils ont examiné le poids à la naissance et l'IMC à l'âge de 1 et 4 ans chez les jeunes participants, puis leur IMC à l'âge de 10 et 15 ans. Ils ont alors constaté qu'il existait un effet causal modéré entre l'IMC de la mère et le poids de l'enfant à la naissance. Cependant, ce lien causal n’a pas été constaté dans les groupes d’âge plus élevés.

"Si les femmes sont en surpoids ou obèses au début de la grossesse, cela ne signifie pas que leurs enfants le seront à l'adolescence", résume le Dr Tom Bond, associé de recherche principal à l'Université de Bristol. "Pour prévenir l'obésité, il faudra aider les femmes et les hommes de tous âges à conserver un poids sain. Il ne suffit pas de se concentrer sur les femmes enceintes", poursuit le chercheur, qui rappelle qu’il existe malgré tout des preuves que "l'obésité maternelle entraîne d'autres problèmes de santé pour les mères et les bébés". Selon lui, il est donc important d’encourager les mères à maintenir un poids sain pendant et après leur grossesse.

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