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Discrimination

Les Afro-Américaines exposées au racisme sont plus sujettes au déclin cognitif

Les personnes qui sont fréquemment victimes de ces discriminations raciales sont plus susceptibles de développer des troubles tels que du diabète de type 2, des insomnies, une mauvaise gestion du stress. A long terme, cela pourrait accélérer le risque de démence et d'apparition d'Alzheimer. 

Les Afro-Américaines exposées au racisme sont plus sujettes au déclin cognitif Motortion/iStock




L'ESSENTIEL
  • Les personnes qui sont exposées au racisme développent un stress qui peut altérer les fonctions cognitives, notamment la mémoire.
  • Les situations décrites peuvent aller d'un accueil médiocre par un commerçant (racisme quotidien de niveau bas) à une discrimination institutionnelle, tel que le refus d’octroyer un logement à la personne (racisme élevé)
  • Le stress chronique associé à la discrimination raciale peut contribuer aux disparités raciales dans la maladie d'Alzheimer.

Selon une enquête réalisée en 2017, les expériences de racisme sont courantes chez les Afro-Américains : 50% ou plus des personnes interrogées dans le cadre de l’étude ont fait état de telles expériences. Ces formes institutionnelles et quotidiennes de racisme ont été associées à des effets délétères sur la santé, notamment des risques accrus de dépression, de manque de sommeil, de diabète de type 2 et d’hypertension.

Une nouvelle étude, publiée mi-juillet dans la revue Alzheimer’s Association et réalisée aux États-Unis sur 17 323 femmes Afro-Américaines, montre les effets à long terme sur la santé cognitive des personnes régulièrement victimes de discriminations raciales. Pour parvenir à ces conclusions, l’équipe de chercheuses s'est focalisée sur six questions précises, basées sur le modèle de l’indicateur de démence appelé “fonction cognitive subjective” (FCS). 

Un lien entre discrimination raciale et Alzheimer

Les résultats obtenus suggèrent que les femmes de l'étude sont exposées à un stress qui peut altérer les fonctions cognitives, notamment la mémoire, selon l’intensité de la discrimination subie. Les situations décrites peuvent aller d'un accueil médiocre par un commerçant (racisme quotidien de niveau bas) à une discrimination institutionnelle, tel que le refus d’octroyer un logement à la personne (racisme élevé). Les femmes qui ont déclaré subir un niveau élevé de racisme institutionnel ont 2,66 fois plus de risques de présenter un déclin cognitif que celles qui ne signalent pas de telles expériences.

Nos travaux suggèrent que le stress chronique associé à la discrimination raciale peut contribuer aux disparités raciales dans la maladie d'Alzheimer”, estime Lynn Rosenberg, chercheuse à l'université de Boston qui a dirigé l’étude.

La chercheuse précise également que de futurs travaux doivent être menés afin de déterminer si l'exposition au racisme institutionnel et quotidien accélère le passage de la démence à la maladie d'Alzheimer ou encore si elle augmente les niveaux de biomarqueurs de la maladie. 

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