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L'hormone de l'amour pourrait devenir un traitement efficace pour la maladie d'Alzheimer

Des chercheurs japonais sont parvenus à rétablir la communication neuronale de plusieurs souris grâce à l'ocytocine, l'hormone de l'amour.

L'hormone de l'amour pourrait devenir un traitement efficace pour la maladie d'Alzheimer Deagreez/iStock




L'ESSENTIEL
  • En France, on estime pour le moment que 900 000 personnes en sont atteintes, mais 225 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année
  • Des chercheurs suggèrent que l'ocytocine pourrait inverser certains dommages causés par l'accumulation de plaques amyloïdes dans le cerveau
  • En injectant cette hormone dans l'hippocampe de souris, ils sont parvenus à améliorer la signalisation neuronale

Pathologie neurodégénérative complexe, la maladie d'Alzheimer se caractérise par une lente dégénérescence des connexions neuronales, débutant dans l'hippocampe (une structure cérébrale essentielle pour la mémoire) puis s'étendant au reste du cerveau.

En France, on estime pour le moment que 900 000 personnes en sont atteintes, mais 225 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Sa prévalence est telle, que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) redoute une forte hausse de cas dans le monde à l'horizon 2050 avec 152 millions de personnes atteintes de démence, contre 50 millions aujourd'hui.

L'hormone de l'amour comme traitement

Face à ces prévisions, les chercheurs s'activent pour trouver un traitement à cette maladie jusque-là incurable. Une récente étude menée par l'université de Science de Tokyo (Japon) suggère que l'ocytocine, une hormone sécrétée par l'hypophyse connue pour son rôle dans l'accouchement, l'allaitement, le lien social, ou plus communément appelée “l'hormone de l'amour”, pourrait inverser certains dommages causés par l'accumulation de plaques amyloïdes dans le cerveau.

Naturellement présente dans le cerveau, la protéine ß-amyloïde peut s'accumuler sous l’influence de certains facteurs génétiques et environnementaux, ce qui forme des plaques amyloïdes et induit une toxicité pour les cellules nerveuses qui vont mourir très lentement, jusqu'à provoquer les symptômes de la maladie d'Alzheimer.

Améliorer la signalisation neuronale

Les chercheurs ont commencé par injecter la protéine ß-amyloïde dans l'hippocampe de plusieurs souris et ont bien constaté un déclin de la signalisation neuronale, c'est-à-dire de la communication entre les neurones. Ils ont ensuite injecté de l'ocytocine dans cette même zone cérébrale et observé que la signalisation neuronale augmentait à nouveau, suggérant que cette hormone peut inverser l'altération de la plasticité synaptique.

Il s'agit de la première étude au monde montrant que l'ocytocine peut inverser les altérations induites par la protéine ß-amyloïde dans l'hippocampe de la souris”, souligne le professeur Akiyoshi Saitoh, qui a dirigé l'étude. Bien que ces résultats apportent une nouvelle compréhension aux chercheurs, d'autres études sont encore nécessaires pour creuser le sujet. “Nous espérons que nos découvertes ouvriront une nouvelle voie thérapeutique de la démence causée par la maladie d'Alzheimer.”

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