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Douleur

Crise hémorroïdaire : comment traiter ?

Douloureuse mais sans gravité, la crise hémorroïdaire peut, lorsqu'elle se produit, être rapidement soulagée. Veinotoniques, antidouleurs et parfois même laxatifs pour un simple rétablissement d'un transit normal sont les premiers remèdes auxquels il faut penser.

Crise hémorroïdaire : comment traiter ? GeorgeRudy/iStock




La crise hémorroïdaire est un mal douloureux mais sans aucune gravité. Elle est due à une thrombose d'un des vaisseaux présents à dans la paroi du rectum et de l'anus (c'est ce réseau que l'on appelle hémorroïdes). Le problème est que de nombreuses personnes qui en souffrent ont du mal à aborder le sujet avec leur médecin pour des raisons de pudeur et souffrent ainsi en “silence” ... pour rien: ces crises peuvent non seulement disparaître en quelques jours mais surtout il est le plus souvent possible de se soigner avec des traitements simples, le médecin traitant restant le mieux placé pour les prescrire ou les conseiller.

Le plus efficace de ces traitements soigne en fait autre chose que la crise hémorroïdaire : il est souvent plus urgent de rétablir un transit normal pour calmer la crise et les douleurs qu'elle provoque que de soigner la crise hémorroïdaire elle-même. Donc, d'abord et avant tout supprimer la constipation ou le risque de constipation. Pour cela, la prise de laxatifs est le remède le plus simple et le plus efficace, qu'il s'agisse d'huile de ricin ou de médicaments accessibles sans prescription chez les pharmaciens.

Veinotoniques et anti-douleurs

Si cela ne suffit pas à calmer la crise et ses effets, le “plan B” consiste à utiliser des traitements veinotoniques sur une durée limitée mais à forte dose, médicaments prescrits par le médecin traitant, en les accompagnant, pour la prise en charge de la douleur, de paracétamol ou d'anti-inflammatoires. Des pommades à la cortisone peuvent aussi être bénéfiques.

Si ces premiers gestes ne suffisent pas et que la crise se prolonge ou se répète trop régulièrement, et surtout lorsque la douleur devient insupportable et handicapante des traitement instrumentaux locaux peuvent apporter des solutions plus durables. Pour en bénéficier, en revanche, plus question de faire des cachotteries à son médecin : qu'il s'agisse d'inciser la thrombose qui retient le caillot de sang pour soulager la douleur ou de pratiquer des injections sclérosantes, de la cryothérapîe ou la pose de ligatures élastiques, ces traitement sont du ressort d'un spécialiste vers lequel le médecin traitant doit orienter le patient, soit un proctologue, soit un gastro-entérologue, soit un chirurgien.

Pour les cas sérieux, le recours à la chirurgie

Ces interventions qui se pratiquent pour certains sous anesthésie locale sont efficaces dans environ les deux tiers des cas, même si de nouvelles crises peuvent se produire avec le temps. Elles apportent en tout cas un soulagement rapide de la douleur en évitant le recours à des anesthésiques locaux ou des traitements anti-douleur puissants qui ont souvent pou effet secondaire la constipation... et l'aggravation du problème posé par la crise hémorroïdaire.

Reste enfin, pour les cas les plus sérieux, lorsque les traitements par médicaments ou instrumentaux ont échoué, le recours à la chirurgie. Il s'agit là d'interventions relativement lourdes qui nécessitent notamment une anesthésie générale.

La plus radicale est l'hémorroïdectomie qui consiste à enlever toutes les hémorroïdes. Plus de réseau de vaisseaux, plus de risque de thrombose, plus de mal. En revanche, une telle opération peut entraîner des suites douloureuses et une période de convalescence plutôt longue puisque qu'on parle généralement de trois semaines pour vraiment récupérer après l'intervention.

Moins invasive, l'hémorroïdopexie est une technique qui consiste à enlever une partie seulement du tissu hémorroïdaire. Elle entraîne une immobilisation moins longue que pour l'hémorroïdectomie, limitée à une semaine environ. Dernière possibilité, enfin, la ligature hémorroïdaire sous contrôle doppler qui est en fait une suture des zones d'afflux sanguins des hémorroïdes. Là encore, une immobilisation d'une semaine est nécessaire à la suite de l'opération.

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