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Une maladie transmise par les moustiques

Asie : la résistance aux anti-paludiques prend de l’ampleur

Jusqu’à 80% des parasites sont devenus résistants aux médicaments en Asie du Sud-Est. 

Asie : la résistance aux anti-paludiques prend de l’ampleur frank600/istock




200 millions de cas de paludisme sont recensés chaque année à travers le monde. Ce chiffre pourrait augmenter dans les années à venir, en particulier en Asie où les parasites vecteurs de la maladie sont de plus en plus résistants aux traitements. Deux études parues dans la revue The Lancet Infectious Diseases le montrent. 

Une maladie transmise par les moustiques femelles 

Le paludisme est une maladie infectieuse provoquée par un parasite, de la famille Plasmodium. Elle se transmet par des piqûres de moustiques femelles. Des traitements permettent de soigner l’infection notamment la combinaison de deux médicaments : l’artémisinine et la pipéraquine. 

Des médicaments qui deviennent inefficaces 

Dès 2007, une souche du parasite, résistante au traitement, s’est développée en Asie, plus particulièrement au Cambodge. Dans l’une des nouvelles recherches, les chercheurs constatent que la situation s’est aggravée depuis 2013. La résistance aux traitements anti-paludiques est de plus en plus répandue : dans le Nord-est de la Thaïlande, 80% des parasites sont résistants. La seconde étude montre qu’au Sud-ouest du Vietnam, les médicaments ne sont plus effaces dans la moitié des cas et dans 67% des cas dans l’Ouest du Cambodge.

Le risque d’une épidémie globale 

Selon les deux recherches, la résistance aux médicaments anti-paludiques s’est également aggravée car le parasite est devenu plus résistant au fil des années. "Notre étude montre l’importance d’utiliser la génétique pour détecter les différentes formes de résistances dans chaque zone, explique Dominic Kwiatkowski, auteur principal de l’une des recherches. La surveillance active des génomes est désormais vitale pour réaliser des programmes nationaux sur le paludisme et parvenir à réduire le risque d’une épidémie globale."

Certains médecins appellent à modifier les combinaisons thérapeutiques aujourd’hui répandues, pour les remplacer par d’autres, potentiellement plus efficaces. Dans les années 1950, le parasite avait déjà développé une résistance aux traitements de l’époque, de nouveaux médicaments avaient permis de lutter à nouveau efficacement contre la maladie. Certaines études s’intéressent actuellement à une trithérapie, les premiers résultats montrent que cela serait efficace, notamment en Thaïlande. 

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